5 février 2025
Dernière mise à jour le Mercredi 5 Février 2025 à 07:00
Le Nigeria est confronté à une crise qui menace de plonger 33 millions de personnes dans l’insécurité alimentaire au cours du second semestre 2025, selon le PAM.
Les Nations Unies ont lancé un appel à l’aide pour mobiliser 910 millions de dollars afin de répondre à la crise humanitaire dans le nord-est du Nigeria, une région affectée par une insurrection islamiste et des inondations, a rapporté Reuters, le mercredi 22 janvier.
Cette situation critique touche 7,8 millions de personnes, principalement dans les Etats d’Adamawa, de Borno et de Yobe.
Cet appel place la crise nigériane au rang de la plus coûteuse en Afrique de l’Ouest et du Centre, surpassant les besoins humanitaires des pays comme le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, selon des documents consultés par l’agence de presse.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, subit encore les conséquences des inondations survenues en 2024.
Elles ont causé la destruction d’infrastructures, les déplacements massifs de populations et des pertes agricoles estimées à 855 629 tonnes, d’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La situation est aggravée par des indicateurs économiques préoccupants : 47% de la population vit sous le seuil de pauvreté international fixé à 2,15 dollars par jour, tandis que l’inflation annuelle a atteint 34,8% en décembre 2024.
En novembre dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM), en collaboration avec la FAO et l’UNICEF, avait alerté sur une crise alimentaire imminente.
Selon ces organisations, jusqu’à 33 millions de Nigérians risquent de basculer dans l’insécurité alimentaire au cours du second semestre 2025.
Pour tenter de soulager cette situation, le gouvernement nigérian a annoncé un financement de 5400 milliards de nairas (3,2 milliards de dollars), tiré des économies réalisées après la suppression des subventions aux carburants.
Il sera destiné au développement des infrastructures et à des programmes sociaux. Malgré ces efforts, les besoins sur le terrain nécessitent la mobilisation des acteurs internationaux.
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