Le projet de 4 nouvelles autoroutes en Ethiopie entre dans la continuité des politiques visant agrandir le réseau routier national, encore de faible densité dans les localités rurales et peu connecté aux métropoles comme Addis-Abeba.
L’Ethiopian Roads Administration a lancé une étude pour construire quatre nouvelles autoroutes qui interconnecteront la capitale Addis-Abeba et plusieurs régions du pays. Elles desserviront notamment les villes de Dessie dans le nord-ouest, de Jimma dans le sud-est, de Debre Markos dans le centre, et Nekemte dans le centre-ouest.
Les projets seront scindés en plusieurs phases en raison des contraintes liées notamment à la longueur des routes (en moyenne 300 km) et aux reliefs accidentés des régions ciblées, qui sont traversées par des chaines de montagnes, etc. Ces facteurs rendent les projets onéreux selon l’autorité routière éthiopienne, obligeant à adopter un modèle de financement PPP (partenariat public-privé).
L’initiative vise à densifier le réseau routier national dont la nouvelle structure doit aussi améliorer la connectivité des régions difficiles d’accès. L’interconnexion avec Addis-Abeba, principal pôle économique du pays, devrait stimuler les économies de ces zones axées pour certaines sur l’agriculture, la pêche ou le tourisme.
Selon la Banque mondiale, l’Ethiopie a fait des efforts notables pour améliorer son réseau routier ces dernières années. Cependant, des défis persistants perturbent encore la mobilité. Outre le relief accidenté, il y a la mauvaise qualité des routes en milieu rural, le défaut d’entretien, la forte démographie de certaines régions, ainsi que l’interconnexion limitée entre les principaux corridors d’approvisionnement et les ports voisins de ce pays enclavé.
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