Au Sénégal, la mangue représente la deuxième production fruitière en importance, après la pastèque. Alors que les exportations de la filière sont en baisse depuis trois ans, la campagne de commercialisation 2025 s’annonce plus prometteuse.
Au Sénégal, l’heure est à l’optimisme dans la filière mangue sur le segment des exportations pour la campagne de commercialisation 2025. « Cette saison, nous espérons un dénouement différent et visons un rebond avec un objectif d’exportation de 30 000 tonnes », a ainsi révélé Cheikh Mbake Mboup, président de l’Association interprofessionnelle sénégalaise de la mangue (AISMA), dans une interview accordée au média spécialisé FreshPlaza, le 9 juin.
Si cette ambition se concrétise, elle permettra à la filière sénégalaise de dépasser son précédent record d’exportation de 27 547 tonnes, établi en 2021. Elle marquerait également la relance d’une filière en déclin depuis trois ans, en raison des mauvaises conditions climatiques et du défi que représente la lutte contre la mouche des fruits.
Selon les observateurs, la faible structuration de la filière (coordination inefficace entre producteurs et exportateurs, absence de régulation des prix, etc.) a également affecté les performances à l’export. Il faut noter que, depuis la performance historique de 2021, les expéditions de mangues sénégalaises ont chuté de 54 % en 2022, atteignant 17 903 tonnes, avant de poursuivre leur baisse avec un recul de 33 % sur deux ans, pour s’établir à 12 000 tonnes en 2024.
L’optimisme affiché par l’interprofession pour la campagne de commercialisation 2025 se fonde sur une série de facteurs favorables parmi lesquels, des conditions climatiques qui s’annoncent plus clémentes.
Ainsi, contrairement à la campagne 2024, écourtée à six semaines contre une moyenne habituelle de 12 à 16 semaines, en raison d’un démarrage tardif et de problèmes de floraison, l’interprofession estime que la campagne 2025 devrait se dérouler normalement.
En ce qui concerne la menace de la mouche des fruits, FreshPlaza rapporte que d’ « importants efforts » ont été réalisés pour limiter l’impact de ces nuisibles. « Nous sommes bien préparés, avec le soutien du gouvernement, et prêts à distribuer plus d’un million de pièges à travers le pays », a révélé M. Mboup.
Enfin, un effort particulier a été consenti sur la structuration de la filière, notamment sur la question de la fixation des prix. « Il y a eu de nombreuses discussions entre producteurs et exportateurs, qui ont abouti à un accord validé par les autorités », a ajouté le responsable.
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