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Agence Ecofin
19 juin 2025 Dernière mise à jour le Jeudi 19 Juin 2025 à 05:09

Le pays de la Corne de l’Afrique a subi ces dernières années plusieurs chocs économiques endogènes et exogènes, dont la covid-19, un conflit sanglant dans la région septentrionale du Tigré et six années successives de sécheresse.

L’Ethiopie devrait enregistrer une croissance économique de 8,9% durant l’exercice budgétaire 2025/2026 (du 8 juillet 2025 au 7 juillet 2026) contre une estimation de 8,4% pour l’exercice en cours, a annoncé le ministre des Finances, Ahmed Shide (photo), le mardi 10 juin.

Cette amélioration attendue de la croissance sera soutenue par la mise en œuvre de plusieurs réformes économiques audacieuses convenues en juillet 2024 avec le Fonds monétaire international (FMI), en contrepartie d’un programme d’aide de 3,4 milliards de dollars. Ces réformes comprennent notamment le rétablissement de la viabilité de la dette, la libéralisation du taux de change, l’ouverture d’une bourse de valeurs mobilières, la levée complète des restrictions de change dans les zones économiques spéciales et l’ouverture progressive de l’économie aux investisseurs privés.

M.Shide a présenté aux députés un budget record de 1930 milliards de birrs (environ 14,16 milliards de dollars) pour l’exercice 2025/2026, en hausse de 31% par rapport à l’exercice précédent. Sur ce montant, environ 1200 milliards de birrs sont alloués aux dépenses courantes, 415 milliards aux dépenses d’investissement et 315 milliards de birrs aux subventions destinées aux douze Etats régionaux.

Le déficit budgétaire visé par le gouvernement durant l’exercice 2025/2026 est de 2,2% du produit intérieur brut (PIB) contre 2,1% au cours de l’exercice 2024/2025.

L’économie éthiopienne, qui enregistrait des taux de croissance tournant autour de 10% avant la Covid-19, a subi ces dernières années plusieurs chocs économiques, dont la crise sanitaire mondiale, un conflit sanglant qui a duré deux ans dans la région du Tigré ainsi qu’une succession de phénomènes météorologiques extrêmes comme une longue sécheresse et des inondations dévastatrices.   

Ce pays d’Afrique de l’Est qui avait demandé une large restructuration de sa dette extérieure au titre du cadre commun du G20 dès début 2021, bien avant de faire défaut sur son unique eurobond en décembre 2023, a conclu, fin mars dernier, un accord de principe avec ses créanciers officiels sur la restructuration de 8,4 milliards de dollars de dettes.

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