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Agence Ecofin
22 août 2025 Dernière mise à jour le Vendredi 22 Août 2025 à 09:50

Alors que d’autres États en Afrique de l’Est développent d’importants projets aéroportuaires, le positionnement de l’aéroport kényan de Nairobi dans la région semble de plus en plus menacé. En lieu et place d’un plan initial d’extension, le gouvernement envisage la construction d’un nouveau complexe aéroportuaire.

Face à la saturation de l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) et à la concurrence croissante dans le ciel africain, le gouvernement kényan prévoit de construire un nouvel aéroport de grande capacité. L’annonce a été faite par le ministre des Transports, Davis Chirchir, lors du Symposium sur les partenariats public-privé (PPP) tenu à Nairobi, le 11 août. L’infrastructure visera à relever les défis structurels du JKIA, conçu pour accueillir 8 millions de passagers par an, mais qui en a reçu 12 millions en 2023, selon les données officielles.

« Vous comprenez bien que nous n’avons pas d’aéroport ; notre aéroport a brûlé en 2013/2014. Nos tentatives pour en construire un nouveau se sont heurtées à des difficultés en raison de l’espace démocratique dans lequel nous nous trouvons », a déclaré Chirchir.

Ce dépassement persistant des capacités est accentué par les retards dans les projets d’expansion, faute de financement. En 2023, une concession de 30 ans au conglomérat indien Adani Group, assortie d’un investissement de 1,85 milliard USD, avait été envisagée, avant d’être abandonnée sous la pression des syndicats opposés à une privatisation de la gestion.

Le nouvel aéroport, présenté comme un projet « d’ancrage national », ambitionne d’attirer les voyageurs grâce à une infrastructure de pointe et de positionner le Kenya comme hub aérien majeur en Afrique de l’Est. Une stratégie qui s’inscrit dans un contexte de rivalité régionale marquée par de grands projets aéroportuaires dans les pays voisins. Le Rwanda construit depuis 2017 l’aéroport de Bugesera (14 millions de passagers prévus en 2032), tandis que l’Éthiopie développe un méga-aéroport à Bishoftu, d’une capacité initiale de 60 millions de passagers, extensible à 110 millions.

Le plan du Kenya est cependant annoncé dans un contexte économique délicat, marqué par des contraintes budgétaires et une augmentation du niveau d’endettement. Des contraintes qui mettent à mal les capacités du pays à mobiliser du financement pour les projets structurants. C’est le cas du plan d’extension du réseau ferroviaire SGR et de plusieurs projets d’autoroutes.

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