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#Agriculture #Ble #BurkinaFaso
Agence Ecofin
3 septembre 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 3 Septembre 2025 à 04:04

Depuis 2023, le Burkina Faso compte parmi les rares pays ouest-africains à mettre en œuvre une politique de production de blé à grande échelle. Dans le pays, la filière, encore en pleine construction, s’efforce désormais d’améliorer ses résultats

Le Burkina Faso s’est fixé pour objectif d’atteindre une production de 6000 tonnes de blé au titre de la campagne agricole 2025/2026. L’information a été révélée dans un communiqué publié le 19 août par le ministère de l’Agriculture.

Le stock annoncé représente plus du double de la récolte de 2597 tonnes réalisée au terme de la campagne précédente. Dans le cadre de cette ambition, le ministère prévoit de renforcer son appui aux producteurs à travers la mise à disposition de semences certifiées, d’engrais, de produits phytosanitaires et d’équipements d’irrigation, de récolte et de post-récolte.

« En outre, le réseau d’encadrement et les producteurs verront leurs capacités renforcées sur les bonnes pratiques de production de blé », précise le communiqué, sans donner de détails sur le budget qui sera alloué à cet effet. Quoi qu’il en soit, ces différentes mesures de soutien, si elles sont effectivement mises en œuvre, devraient permettre de consolider la dynamique de croissance observée depuis l’annonce du plan national de relance de la culture du blé en 2023.

En 2024/2025, l’appareil productif a dédié 1342 hectares à la culture de la céréale, soit dix fois plus que la superficie qui y était consacrée un an plus tôt (125 hectares). Le gouvernement avait d’ailleurs approuvé un programme de production de semences de blé sur une superficie de 5000 hectares en vue de soutenir la production de la céréale au cours de cette campagne.

En augmentant sa production locale, le Burkina Faso cherche à réduire sa forte dépendance aux importations. Entre 2019 et 2023, le pays a importé en moyenne 193 000 tonnes de blé par an, pour une facture évaluée à près de 42,5 milliards FCFA (environ 75 millions USD), selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).

Si la progression attendue en 2025/2026 confirme la volonté de l’État de structurer une nouvelle filière agricole, elle ne couvrira toutefois qu’une fraction marginale de la demande nationale. Ce contraste souligne l’ampleur du défi à relever pour transformer la relance du blé en véritable levier de souveraineté alimentaire.

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