Les besoins d’investissement climatique en Afrique pourraient atteindre 200 milliards $ par an d’ici 2070 pour mettre en place des systèmes d’alerte précoces et des infrastructures résilientes. Des investissements dont l’absence pourrait causer l’effondrement des Économies.
D’ici 2070, le besoin annuel de l’Afrique pour faire face aux effets du changement climatique pourrait s’élever à 200 milliards $, soit environ le montant nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.
« Une importante somme devra être investie dans l’adaptation au changement climatique afin de réduire la vulnérabilité du continent », a affirmé Ban Ki-Moon, l’ancien secrétaire des Nations unies, actuellement président du Centre mondial pour l’adaptation (GCA).
La lutte contre le changement climatique requiert actuellement entre 7 et 15 milliards $ chaque année, a affirmé le responsable. Ce montant connaîtra une croissance annuelle de 7 % au moins. Si les paramètres actuels se maintiennent, les fonds nécessaires atteindront 35 milliards $ par an d’ici 2050 et 200 milliards $ dans 50 ans.
Le continent est l’un des plus vulnérables au changement climatique. Sa transition vers un modèle plus résilient nécessitera cet investissement annuel pour mettre en place des systèmes d’alerte précoces pour les catastrophes naturelles et des infrastructures résilientes aux chocs climatiques.
Même si le continent émet moins de gaz à effet de serre, il en subit les conséquences en raison de sa dépendance à l’élevage et aux cultures. La hausse des températures et du niveau de la mer a accru la fréquence de survenance des événements climatiques extrêmes.
Chaque année, les effets du changement climatique coûtent la vie à au moins 1000 personnes en Afrique subsaharienne et laissent 13 millions de blessés, sans-abri, affamés, sans eau ou sans infrastructure d’assainissement, selon le Fonds monétaire international (FMI). Les effets du changement climatique causent également plus de 520 millions $ de dommages directs aux économies depuis 2000, selon le Fonds.
« L’implication financière de l’immobilisme actuel est que les économies seront détruites », prévient Patrick Verkooijen, le directeur exécutif du GCA.
Source Agence Ecofin
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