L’équilibre financier des compagnies électriques publiques est un enjeu important en Afrique. Outre l’optimisation de leur fonctionnement, une tarification idoine est l’option la plus utilisée pour accroître la santé financière des entités. Une option qui vient d’être refusée à la Jirama.
A Madagascar, le gouvernement vient de désavouer la hausse du tarif entreprise par la Jirama, la compagnie électrique nationale. Cette dernière avait en effet introduit une nouvelle tarification, « Optima », qui a entraîné une hausse des factures envoyées aux consommateurs.
« Augmentation de revenus tarifaires et la hausse de tarif sont deux choses tout à fait différentes. La Jirama ne compte pas du tout augmenter ses tarifs actuels, mais plutôt son chiffre d’affaires. Pour cela, nous devons réduire au maximum les coûts de production tout en améliorant les gains de la compagnie », a argué Vonjy Andriamanga, le directeur de la Jirama.
Cependant, à la réception des premières factures, les abonnés ont constaté une hausse allant de 13 % à plus de 50 % selon la tranche de consommation. Une situation qui a entraîné un vif mécontentement au sein de la population.
« La Jirama continue de recevoir de l’Etat une subvention en milliards d’ariarys. Par conséquent, la baisse du tarif de la Jirama est recommandée. Toutes les stratégies ont été déployées pour maintenir le tarif de l’électricité et de l’eau », a affirmé le gouvernement, désamorçant ainsi le mécontentement populaire.
Si cette instruction soulage la plupart des consommateurs, elle prive la compagnie électrique du répit qu’aurait pu lui apporter la nouvelle politique de tarification.
La situation financière de la Jirama demeure critique et a donc fait l’objet d’un suivi particulier des bailleurs de fonds qui craignent qu’elle ne pèse trop sur le budget général de l’Etat.
Source Agence Ecofin
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