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#Actualite #Cereale #Economie #Kenya
Denys Bédarride
8 mars 2021 Dernière mise à jour le Lundi 8 Mars 2021 à 16:58

Au Kenya, les importations de céréales via le port maritime de Mombasa ont augmenté durant les dernières années avec le déficit sur le marché intérieur. Si actuellement, une seule entreprise gère les opérations de déchargements de marchandises, de nombreuses voix appellent à une fin du monopole.

Au Kenya, la mainmise de l’entreprise privée Grain Bulk Handlers Limited (GBHL) sur la manutention de céréales au niveau du port de Mombasa (deuxième port d’Afrique subsaharienne après Durban) pourrait bientôt prendre fin.

En effet, un Comité des Finances de l’Assemblée nationale a recommandé dans un rapport, l’entrée dans ce segment d’activités, de nouvelles compagnies qui disposeront d’agréments d’ici 2022.

Cette démarche permettrait selon le groupe de parlementaires, de réduire les retards dans le déchargement des navires marchands, un problème récurrent qui occasionne de fortes charges de stationnement pour les importateurs.

Il s’agit surtout de renforcer les capacités de manutention face à la croissance des volumes de céréales circulant par le port de Mombasa qui sert également de point d’entrée et de sortie des cargaisons en transit vers ses voisins comme l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Soudan du Sud et la RDC.

Le stock de grains déchargé a plus que sextuplé depuis 2000, en passant de 400 000 tonnes à 2,7 millions de tonnes en 2019 et cette tendance pourrait encore se renforcer dans les prochaines années avec le déficit en blé et en maïs sur le marché intérieur qui poussera à plus d’importations.

Si la proposition du Comité était validée, cela signifierait un meilleur alignement de la GBHL sur les normes appliquées aux autres manutentionnaires qui doivent verser actuellement à la Direction des ports du Kenya (KPA), 10,4 $/tonne de céréales déchargée.

Actuellement, la GBHL ne paie que 3,85 $/tonne à la KPA, un tarif qui représente d’après de nombreux observateurs, une barrière à l’entrée de nouveaux acteurs et fausse de fait la concurrence.

Cette volonté d’ouverture de la manutention des céréales à de nouveaux entrants a déjà été accueillie favorablement par l’Association des meuniers qui compte pour 40 % du marché céréalier du pays.

De son côté, la GBHL indique que ses services de manutention offrent différents avantages pour les clients, dont une limitation des pertes, ainsi qu’une semaine de stockage gratuit pour les importateurs.

« Nos installations permettent de décharger les navires à un rythme 4 fois plus rapide et d’économiser 10 à 15 $ par tonne sur les coûts de fret en raison d’une capacité d’exécution plus rapide pour les armateurs », a confié à Bloomberg, Jared Locklear, son responsable des opérations.

Pour rappel, GBHL a conclu un contrat de licence avec la KPA couvrant une période de 33 ans à partir de 2000.

Source Agence Ecofin

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