Si la sous-région a connu une baisse de sa production de coton, le Mali est le pays qui a payé le plus lourd tribut. Et au-delà de l’or blanc, c’est tout le secteur agricole malien qui a été en baisse de régime l’an dernier.
A l’instar du coton dont la production a chuté de plus de 75%, les principales cultures d’exportation et vivrières ont accusé un coup de mou au cours de la campagne 2020/2021. Selon les données rendues publiques par la BCEAO, les productions d’arachide, de maïs, de mil, de sorgho et de riz paddy ont baissé chacune de 5%.
Ce repli généralisé contraste cependant avec la hausse de la production vivrière et des produits d’exportations – à l’exception du coton et du café-cacao – observée dans l’ensemble de l’espace communautaire (Uemoa). Les spéculations comme l’arachide, le maïs, le mil-sorgho et le riz paddy sont ainsi tombées respectivement à 485 000, 3,6 millions, 3,2 millions et 3 millions de tonnes.
Si la banque centrale attribue la dégringolade de la production cotonnière à la réduction des superficies emblavées, suite à un désaccord avec le monde rural malien sur la diminution des prix d’achat au producteur, les inondations qui ont touchées l’ensemble de la région sahélienne pourrait également expliquer ces contreperformances.
Ce tableau sombre de l’institution basée à Dakar tranche avec les données de Bamako qui indiquent par exemple une légère hausse de la production vivrière, reconnaissant toutefois des baisses sur plusieurs cultures, notamment le mil-sorgho.
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