Avec un record de 1366 nouveaux cas quotidiens de Covid-19 détectés, le Sénégal vit une résurgence de la pandémie qui inquiète les autorités. Le président Macky Sall a menacé de fermer les frontières, si les cas de contamination ne ralentissaient pas.
Au Sénégal, la pandémie de Covid-19 menace de restreindre la liberté de circulation. Le 16 juillet, lors d’une allocution télévisée le président Macky Sall a haussé le ton par rapport à la situation sanitaire du pays exhortant la population à prendre plus de précautions.
Dans son intervention, le chef d’Etat a appelé les Sénégalais à limiter leurs rassemblements et leurs déplacements, à porter des masques de protection et à respecter les mesures de distanciation sociales afin de freiner la propagation du virus.
Si la tendance à la hausse des cas se poursuit, il a indiqué qu’il serait prêt à prendre « toutes les mesures nécessaires », y compris la fermeture des frontières et la limitation des déplacements au sein du territoire national.
En pleine propagation du variant Delta sur le continent africain, le Sénégal a vu son nombre de contamination exploser de façon inquiétante ces dernières semaines. Samedi, le ministère de la Santé a indiqué avoir dépisté 1366 nouveaux cas de la maladie, soit le double du record quotidien de 733 infections enregistré mercredi.
Selon le dernier bilan des centres africains de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC), le pays a déjà enregistré depuis le début de la crise, 50 374 cas de covid-19, pour 1214 morts et 43 127 guérisons. En pleine préparation de la fête de l’Aïd al-Adha (Tabaski) qui doit avoir lieu entre mardi et mercredi, les autorités avaient appelé les fidèles musulmans à éviter les déplacements, craignant que les rassemblements festifs et les déplacements habituellement observés au cours de cette fête rende la situation encore plus difficile à gérer.
Ce samedi, la compagnie nationale des bus au Sénégal a annoncé interrompre ses liaisons inter-cités à cause de la multiplication des cas. Notons qu’à ce jour, seuls 605 000 personnes sur les 16,7 millions d’habitants que compte le pays ont été vaccinés.
La campagne, lancée il y a plusieurs mois par le gouvernement, se heurte au scepticisme des populations et à une difficulté d’approvisionnement qui a poussé les autorités à entamer une stratégie visant à terme à fabriquer localement des vaccins.
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