Dans le cadre d’un financement de plus d’un milliard USD, la Banque Mondiale et la présidence de Madagascar ont conjointement annoncé une première série de projets à hauteur de 490 millions USD. Nonobstant la réponse aux effets de la pandémie de Covid-19, ces projets s’inscriront dans le Plan Emergence Madagascar du gouvernement.
La cérémonie de signature de l’accord de partenariat entre la Banque Mondiale et Madagascar s’est tenue ce 21 juillet au Palais d’Etat d’Iavoloha. Elle portait sur quatre conventions de financement destinées à soutenir la politique de développement et de relance économique du gouvernement.
Un événement qui s’inscrit dans la continuité de la réunion pour la Reconstitution de l’Association Internationale de Développement (IDA-20) à Abidjan. En effet, selon la présidence de Madagascar et la Banque Mondiale, l’IDA semble s’être avérée décisive dans la conclusion de l’accord.
Contrer les effets de la pandémie Sur cette première enveloppe de 490 millions, près de 100 seront prélevés pour les besoins de la stratégie de réponse à la pandémie de Covid-19. Ils seront destinés au renforcement du système de santé ainsi qu’à la vaccination. Le but étant d’être parvenu à une vaccination de l’ensemble de la population d’ici la fin de l’année 2022.
Dans la perspective de la relance économique post-covid, 150 millions de dollars seront versés afin de financer les projets de transformation économique pour la croissance inclusive (PIC3). Un projet qui vise à soutenir les petites et moyennes entreprises dans les régions via la stimulation de leur croissance. L’effet connexe recherché étant de stimuler la création d’emplois.
Les secteurs prioritaires seront le tourisme, l’agribusiness et le numérique. Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Multisectoriel d’Urgence du Gouvernement, un fond additionnel de 40 millions USD sera versé dans le secteur agricole au profit des communautés rurales.
Ce fond financera particulièrement des projets d’irrigation et de formation aux techniques d’agriculture durable, notamment dans le sud du pays. Rebâtir les routes Malagasy Un chantier pharaonique de réfection d’infrastructures routières s’annonce dans la Grande-Ile.
En effet, ce sont prés de 200 millions USD qui seront alloués au Projet de Développement Durable du Secteur Routier de Madagascar (PDDR). Selon le gouvernement malagasy, il s’agit d’un des plus gros financements jamais signé pour la rénovation du réseau routier insulaire. Ancienne problématique qui nuit au développement économique et à l’efficience des services publics, la question du réseau routier malagasy semble prise en charge de manière déterminée.
Les fonds seront destinés à la consolidation des capacités des institutions publiques en charge du réseau. Avec pour objectif la rénovation et l’entretien des prés de 1200 kilomètres de routes malgaches en mauvais état (20% du réseau). Depuis 18 mois, le gouvernement malgache gagne la confiance des institutions internationales. En février dernier, c’est le FMI qui a débloqué 312 millions $ pour soutenir un programme de réformes économiques.
Réagissez à cet article