Dans de nombreux pays africains producteurs de café, l’essentiel de la récolte est expédié sous forme brute. La consommation locale affiche pour l’heure, un niveau global encore très faible excepté en Ethiopie.
Au Kenya, le gouvernement entend accélérer la consommation intérieure de café dans les prochaines années. D’après Peter Munya, ministre de l’Agriculture, l’exécutif ambitionne en effet de faire passer la proportion de la récolte consommée localement à 7 % à l’horizon 2025.
Cette part s’élève actuellement à 3 %, un niveau résiduel comparé au voisin éthiopien (50 %), premier producteur et consommateur africain de fèves et à d’autres fournisseurs comme le Brésil (40 %) et le Guatemala (30 %). Pour Peter Munya, l’objectif sera atteint en accompagnant les acteurs privés pour surfer sur l’enracinement progressif de la culture de consommation de la fève depuis une décennie notamment dans la classe moyenne urbanisée.
Ce, à travers notamment la promotion de la fabrication locale des machines de préparation de café. A cela s’ajoute, l’ouverture de plusieurs chaînes de café dans les universités publiques pour promouvoir la consommation auprès des jeunes en insistant sur ses bienfaits pour la santé.
Dans cette optique, 4 nouveaux centres de distribution devraient ainsi être installés sous l’égide du directoire du café, d’ici 2024, qui formera aussi les baristas aux différentes saveurs de café. Pour rappel, le Kenya est le 5e producteur de fèves du continent africain.
En 2021/2022, sa récolte est prévue pour grimper à 750 000 sacs (1 sac = 60 kg), d’après les prévisions du département américain de l’Agriculture (USDA).
Réagissez à cet article