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Agence Ecofin
18 novembre 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 18 Novembre 2021 à 11:06

Importateur net de maïs, le Cameroun exporte contre toute logique, en moyenne 500 000 tonnes de la céréale, vers les autres pays de la Cemac, chaque année.

En inaugurant la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), le 5 novembre 2021 dans la localité de Mbankomo, non loin de Yaoundé, le Premier ministre (PM), Joseph Dion Ngute, a déploré l’impact que les importations du maïs et ses dérivés, à l’instar du gritz utilisé par les sociétés brassicoles, ont sur la balance commerciale du Cameroun.

«La production nationale annuelle est estimée à environ 2,3 millions de tonnes, pour des besoins évalués à 2,8 millions de tonnes. Soit un déficit de 500 000 tonnes. Cet écart impose de recourir aux importations de maïs et ses autres dérivés, chiffrées à plus de 150 milliards FCFA (262,5 millions $) pour l’année 2020, avec pour corollaire un impact négatif sur la balance commerciale » du pays, a indiqué le chef du gouvernement.

A travers ces chiffres, le PM souligne l’importance que revêt le nouvel investissement du brasseur SABC dans le développement de la chaîne de valeur du maïs dans le pays. En effet, face à l’insuffisance de la production locale, éleveurs et autres brasseurs sont obligés d’importer, pour conduire leurs activités.

C’est cette tendance qu’inverse la SABC, dont la nouvelle filiale, CFC, va rendre possible la suppression des importations de gritz. Elle produira 30 000 tonnes de gritz par an, à partir de la transformation de 60 000 tonnes de maïs brut achetées chez des producteurs locaux encadrés par ses soins. Cette production viendra s’ajouter aux 10 000 tonnes de gritz acheté chaque année chez Maïscam, indique Investir au Cameroun.

Au demeurant, le Cameroun destine la majeure partie de sa production de maïs à la consommation des ménages. Selon les détails fournis par une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN), présentée le 25 août 2021 à Douala, l’autoconsommation représente 58% de la production locale, contre respectivement 16 et 2% pour l’alimentation animale et les agro-industries, dont les opérateurs sont les plus gros importateurs de cette céréale.

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