Après une baisse de sa croissance à 2% en 2020, la Côte d’Ivoire table sur une reprise à 6,5% pour 2021 et 7,1% pour 2022. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement compte sur le soutien des banques dont l’activité s’est inscrite en nette hausse entre 2020 et 2021.
En Côte d’Ivoire, le secteur bancaire a enregistré une croissance de 15% entre 2020 et 2021. C’est ce qu’a révélé le ministre de l’économie et des finances Adama Coulibaly, dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de décoration des membres de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI).
Selon le responsable, le total bilan du secteur bancaire ivoirien a atteint 16 983 milliards FCFA l’année dernière, soit 29,3 milliards $, contre 14 727 milliards FCFA en 2020, soit 25,4 milliards $. Cette situation coïncide avec une amélioration des performances macroéconomiques du pays, notamment une reprise de la croissance de 2% en 2020, à une estimation de 6,5% en 2021.
Pour les autorités ivoiriennes, cette bonne performance est attribuable en partie aux banques ivoiriennes qui ont soutenu les importants investissements réalisés, notamment, dans les secteurs sociaux et dans les infrastructures économiques sur la période, en accordant des financements. Alors que le pays est en pleine relance de son économie après la pandémie de Covid-19, Adama Coulibaly a indiqué que l’Etat espérait un soutien à l’activité économique encore plus important cette année, de la part des banques ivoiriennes.
« Au moment où le Gouvernement entend impulser et accélérer l’élan des réformes nécessaires à la transformation structurelle de l’économie, à travers la mise en œuvre du Plan National de Développement 2021-2025, basé sur la vision de développement de la Côte d’Ivoire 2030, l’apport des Banques et Etablissements financiers est plus qu’attendu », a indiqué le ministre de l’Economie dans son discours.
Et d’ajouter : « Dans cette perspective, il apparaît essentiel que l’excellente relation qui lie l’APBEF-CI à l’Etat se renforce davantage dans un partenariat gagnant-gagnant avec in fine des changements positifs dans la qualité de vie des populations ».
Rappelons que ces dernières années, la Côte d’Ivoire a mis en place de nombreuses mesures pour renforcer le taux d’inclusion financière du pays. D’après la BCEAO, le taux de bancarisation élargie (comprenant les adultes titulaires de comptes dans les banques, les services postaux, les caisses nationales d’épargne et le Trésor, auquel s’ajoute celui des détenteurs de comptes dans les institutions de microfinance) de la Côte d’Ivoire est passé de 30,79% en 2019 à 32,56% en 2020.
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