Au Rwanda, le poisson est l’une des principales sources de protéines animales pour la majorité de la population. Avec une production encore faible pour satisfaire les besoins nationaux, les importations ont pris de l’ampleur durant la dernière décennie.
Au Rwanda, le gouvernement compte débloquer une enveloppe de 9,5 milliards de francs rwandais (9 millions $) dans l’augmentation de la production de poissons du pays à l’horizon 2024.
D’après Solange Uwituze, directrice générale adjointe de la recherche sur les ressources animales au Conseil rwandais de l’agriculture (RAB), ce total comprend un montant de 8,7 milliards de francs rwandais qui servira à subventionner la production d’aliments pour poissons.
Cette démarche devrait permettre d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité de cette matière première sur le marché local afin de développer l’aquaculture. Ce segment ne compte actuellement que pour 13 % de la production totale de poissons, soit environ 5 000 tonnes.
Mis à part ce volet d’intervention, l’exécutif entend consacrer aussi près de 610 millions de francs rwandais à des initiatives destinées à repeupler les lacs et des étangs ainsi qu’à des programmes de formation des coopératives sur les technologies de production.
Ces différentes actions visent à porter l’offre locale de poissons à 112 000 tonnes d’ici 2024 afin d’accroître le niveau de consommation par tête qui reste l’un des plus faibles d’Afrique. Selon les estimations du RAB, chaque Rwandais consomme par an 2,3 kg de poissons contre une moyenne de 9,7 kg par an pour l’ensemble du continent.
Le pays a importé environ 13 000 tonnes de poissons pour une valeur de 15,4 milliards de francs rwandais (15 millions $) en 2021, d’après les données du ministère du Commerce et de l’Industrie relayées par le quotidien local The New Times.
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