En mars 2021, le FMI a accordé une facilité élargie de crédit de 312 millions $ à Madagascar pour soutenir sa reprise économique. Lundi 7 mars, un nouveau décaissement a été validé par le Fonds dans le cadre de l’accord, portant le total des décaissements effectués à 135 millions $.
Madagascar va bénéficier d’un nouveau décaissement de 67,5 millions $ du Fonds monétaire international (FMI) pour soutenir son programme économique. L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié le lundi 7 mars sur son site web.
Les nouveaux fonds s’inscrivent dans le cadre d’une facilité élargie de crédit (FEC) de 312 millions $ accordée au pays en mars 2021. Son objectif est de « soutenir la reprise économique de Madagascar après la pandémie, et de relancer la dynamique de réformes des autorités pour stimuler et soutenir la croissance puis réduire la pauvreté ».
Ce décaissement intervient dans un contexte socio-économique tendu. Alors que la covid-19 a fait plonger l’économie à -7,1% en 2020, le pays fait face à une succession de cyclones (Ana, Dumako, Emnati, Batsirai) qui ont déjà tué plusieurs centaines de personnes et entraîné des centaines de milliers de déplacés. Cette situation contribue à freiner la relance dans un pays où plus d’un million de personnes sont déjà touchées par la famine due à la sécheresse.
Malgré ces chocs sanitaires et environnementaux, Madagascar s’est néanmoins inscrit dans une lancée de reprise économique depuis 2021. D’après le FMI, la croissance du pays est remontée à 3,5% l’année dernière, selon les dernières estimations. Pour 2022, elle devrait atteindre 5,4%, à condition que l’économie de l’île rouge réussisse à résister aux risques qui pèsent sur sa relance, notamment le taux de vaccination contre la covid-19 qui reste faible, et les catastrophes naturelles sévères.
« La performance de Madagascar dans le cadre du programme appuyé par le FMI pour le premier semestre 2021 a été globalement satisfaisante malgré la pandémie en cours et les récents cyclones qui ont eu de graves conséquences humaines et économiques sur le pays. La poursuite de politiques prudentes et la mise en œuvre du programme de réformes dans le cadre de la facilité élargie de crédit soutiendront la reprise économique, et devraient contribuer à parvenir à une croissance plus durable et inclusive », a indiqué Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI.
Et d’ajouter : « les progrès dans l’exécution des dépenses sociales sont un objectif clé du programme et nécessitent une meilleure planification et un processus d’autorisation simplifié ».
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