L’Ethiopie dépend à plus de 60 % des importations pour satisfaire ses besoins de consommation en huile végétale. Avec le récent choc sur le marché mondial lié au conflit entre l’Ukraine et la Russie, cette situation est devenue un véritable casse-tête pour les autorités.
En Ethiopie, le gouvernement achètera sur les trois prochains mois, 150 000 tonnes d’huile de cuisine. C’est ce qu’a confié le mercredi 16 mars dernier, Ahmed Shide, le ministre des Finances au média d’Etat Fana Broadcasting Corporate (FBC).
Cette opération qui sera gérée par les entreprises publiques permettra d’améliorer la disponibilité de la denrée pour faire retomber les prix sur le marché intérieur qui a subi le contrecoup de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Avec les perturbations logistiques et les tensions créées par le conflit sur le marché mondial des oléagineux, le tarif domestique de vente de l’huile de cuisine a grimpé de près de 50 %.
Par ailleurs, selon l’Agence nationale des statistiques (CSA), l’indice des prix à la consommation des huiles et graisses a bondi de 92,9 % en février dernier comparativement à l’année dernière à la même période.
Plus globalement, cette mesure entre dans le cadre de la stratégie déployée depuis quelques mois par le gouvernement pour limiter l’inflation des prix des produits alimentaires à l’heure où la monnaie locale (le birr) se déprécie par rapport au dollar.
Parmi les mesures déjà adoptées figurent la suppression en septembre dernier, des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée perçus sur les importations d’huile de cuisine, le sucre, le blé, le riz, les pâtes alimentaires et les œufs de poule.
Pour rappel, l’Ethiopie a importé 1,4 million de tonnes d’huile de cuisine durant l’année fiscale 2020/2021 selon les données officielles. L’huile de palme et l’huile de tournesol sont les produits les plus achetés respectivement auprès de l’Indonésie et de la Malaisie d’une part, de la Turquie et de l’Ukraine d’autre part.
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