Au Zimbabwe, l’industrie laitière renoue progressivement avec la performance après plus de 10 ans de stagnation. Si le secteur n’a pas encore retrouvé son lustre d’antan, les autorités mettent en œuvre depuis peu une stratégie pour booster la production locale.
Au Zimbabwe, l’exécutif table sur une production de 95 millions de litres de lait cru d’ici la fin de l’année 2022, rapporte le quotidien The Herald. Le stock anticipé serait en hausse de 19,3 % par rapport à celui affiché en 2021 (79,6 millions de litres). Un tel objectif s’il était atteint signerait une deuxième progression consécutive dans le secteur après une croissance de 4 % du volume entre 2020 et 2021.
Cette projection s’appuie sur les récentes mesures prises par le gouvernement pour stimuler la filière notamment avec l’introduction d’une taxe de 5 % sur les importations de produits laitiers et la suspension des droits de douane sur les achats de matériels dans le cadre du Programme national pour la relance du secteur laitier (DRP).
A travers cette initiative, l’exécutif ambitionne de faire passer la production locale de lait cru à 150 millions de litres d’ici 2025, tandis que le cheptel laitier devrait grimper d’environ 40 000 à 60 000 têtes.
Pour l’heure, l’offre locale de la denrée ne couvre que 60 % de la demande nationale avoisinant les 130 millions de litres. Le déficit de l’offre sur le marché intérieur est compensé par des importations de lait en poudre principalement en provenance d’Afrique du Sud, selon les données de la plateforme UN Comtrade.
Pour rappel, la filière laitière zimbabwéenne à son sommet dans les années 90 produisait plus de 250 millions de litres de lait cru grâce à un cheptel qui dépassait les 100 000 vaches laitières.
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