Située au bord de la Méditerranée, Marseille noue des relations historiques et privilégiées avec les pays d’Afrique. D’autant que le continent connaît une véritable explosion de ses marchés depuis plusieurs années. Comment Marseille veut-elle tirer son épingle du jeu, à la fois pour encourager l’investissement sur ces marchés mais aussi attirer les investisseurs africains dans la cité phocéenne ? Entretien avec Laurent Lhardit, Adjoint au Maire de Marseille chargé de l’Économie, de l’Emploi et du Tourisme durable.
Avec ses 2600 ans d’existence, la doyenne des villes françaises accueille chaque année en moyenne près de 6 millions de touristes. Sa position de port lui confère en outre une expérience de ville ouverte sur la Méditerranée et le monde, et lui a permis, au fil des ans, de devenir une ville cosmopolite avec une grande richesse socioculturelle.
« Historiquement, nous sommes une plateforme de communication avec l’Afrique », explique Laurent Lhardit, Adjoint au Maire de Marseille chargé de l’Économie, de l’Emploi et du Tourisme durable. Ainsi, la Ville entend amplifier l’embellie économique locale en aidant particulièrement les entreprises qui exportent leur savoir-faire sur le continent.
Exporter vers l’Afrique
« Les porteurs de projets que nous avons rencontrés nous ont beaucoup parlé de l’explosion du marché africain, se souvient l’élu à la Ville de Marseille, et de la possibilité de développer des marchés à l’exportation pour les entreprises marseillaises et européennes. »
Dès lors, Marseille se présenterait alors comme une sorte de base arrière qui permettrait à ces entreprises d’exporter vers l’Afrique. L’objectif étant, à l’arrivée, d’aider ces entreprises à conquérir de nouveaux marchés en Europe, en Méditerranée et dans le monde entier.
« On veut aussi être une base avancée pour ces entreprises africaines qui sont en train d’exploser sur leur propre territoire et qui commence à chercher un point d’ancrage sur le territoire européen, assure Laurent Lhardit, pour envisager d’exporter leur savoir-faire, leurs produits, leurs services, vers les pays européens ou vers les marchés mondiaux. »
Partenaires historiques et projets à venir
« Je pense que le maire de Marseille a bien ravivé cette fonction diplomatique de ce point de vue-là, estime Laurent Lhardit. Il l’a encore fait récemment en rassemblant 25 maires autour de la création d’une zone à faible émission par rapport aux navires en Méditerranée. »
Tenir cette position diplomatique, c’est donc tout l’enjeu auquel doit répondre la Ville pour perpétuer ce rayonnement à l’international ou tout du moins à l’échelle de la Méditerranée.
« Dans l’histoire, les villes sont les premières places diplomatiques avant les Etats, rappelle l’adjoint au Maire en charge de l’Economie. C’est ça qu’on est en train de renouveler sur Marseille en discutant avec des partenaires avec lesquels on s’associe ou que l’on subventionne comme Africalink ou Emerging Valley qui travaillent très bien. »
A propos d’Africalink
Africalink est une initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille, soutenue par la Métropole Aix-Marseille-Provence, avec de nombreux partenaires institutionnels et bailleurs de fonds. Le choix de la région Aix-Marseille-Provence comme point d’ancrage d’Africalink apparaît comme une opportunité pour cette région française de devenir le Hub mondial entre les deux continents. Plus de 160 entreprises sont aujourd’hui membres de l’association dont 1/3 sont africaines.
A propos d’Emerging Valley
Créé en 2017 sur la Métropole Aix-Marseille-Provence, EMERGING Valley est le nouveau Hub des innovations émergentes entre l’Europe et l’Afrique. Son sommet international attire chaque année, en Provence, les investisseurs, start-up et écosystèmes numériques africains et émergents qui veulent renforcer leur attractivité à l’internationale, mais aussi développer leurs relations business et accélérer leur impact à l’échelle globale.
Réagissez à cet article