Durant son mandat présidentiel démarré en avril 2013, Uhuru Kenyatta, le président sortant, a réussi à révéler le potentiel le Kenya sur la scène numérique et technologique internationale. Pour les 5 prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.
Le nouveau président de la République du Kenya, William Ruto, élu le 9 août 2022, croit au pouvoir catalyseur de la technologie pour le développement local. Il a prévu à cet effet divers projets qui contribueront à accélérer et à concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta.
Le chef de l’État annonce pour d’ici cinq ans la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers tout le territoire national. Il garantira la disponibilité universelle du haut débit. Selon lui, le réseau national de fibre optique du Kenya est d’environ 9 000 km, et il prévoit aussi de porter à 80% le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement.
Il affirme que le haut débit et la numérisation joueront un rôle essentiel « en nous permettant de réaliser d’énormes progrès dans les quatre piliers de la santé, de l’agriculture, des MPME et du financement, ainsi que dans l’amélioration de la collecte des recettes grâce à l’automatisation des systèmes de TVA ». Soucieux de l’impact du numérique sur la création d’emploi et la lutte contre la pauvreté, William Ruto annonce aussi la réduction du coût de l’accès à Internet pour permettre aux jeunes de se connecter davantage pour apprendre, s’informer et faire des affaires.
Un centre régional pour l’Afrique est prévu pour promouvoir le développement de logiciels destinés à l’exportation. De même, relate We Are Tech Africa, le nouveau président compte développer l’industrie de l’externalisation des processus d’affaires (BPO) pour en faire un secteur d’exportation et de création d’emplois de premier plan.
Il a par ailleurs affirmé que « l’administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l’industrie, les institutions universitaires et d’autres innovateurs afin de co-investir dans les technologies émergentes et créer des emplois de haute qualité qui s’appuient sur l’intelligence artificielle, la robotique et d’autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale ».
Cet ensemble d’investissements annoncés par William Ruto a pour visée principale de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique en Afrique d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.
Les investissements porteurs de cette ambitieuse vision sont estimés à 40 milliards de shillings (334 millions $). L’argent sera tiré du fonds de service universel des télécommunications. Géré par l’Autorité des communications, le fonds est constitué de taxes prélevées sur les titulaires de licence, de crédits du gouvernement ainsi que de subventions et de dons.
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