Au Kenya, la floriculture est la principale source de revenus du secteur horticole avec une contribution de 70 %. Mais après trois années consécutives de croissance entre 2017 et 2019, l’industrie horticole affronte depuis 2020 d’importants vents contraires.
Au Kenya, les expéditions de fleurs coupées devraient totaliser 210 000 tonnes en 2022, soit environ le même niveau que les envois de la campagne précédente. L’annonce a été faite par Clément Tulezi, PDG du Conseil floricole kenyan (KFC), le 1er septembre dernier.
Alors que tout semblait augurer d’une baisse des performances du secteur sur fond de conflit entre la Russie et l’Ukraine qui représentent tous les deux environ 16 % des expéditions en valeur, l’annonce de cette perspective de stagnation des ventes tient de l’exploit.
En effet, les commandes de fleurs coupées et de plantes ornementales à destination de ces deux pays de la région de la mer Noire ont été annulées depuis le début du conflit en février dernier, affaiblissant ainsi les résultats de la filière sur le premier semestre 2022.
En réponse à cette situation, les autorités travaillent à augmenter les expéditions de fleurs sur des marchés alternatifs, mais traditionnellement moins importants. « La perte des exportations de fleurs au cours du premier semestre de cette année devrait être compensée par des gains de volumes provenant d’autres marchés tels que l’Australie et le Japon », espère le responsable.
En outre, Clément Tulezi souligne que le KFC cible de nouveaux marchés tels que la Malaisie, le Ghana et le Nigeria dans le cadre d’une stratégie de diversification de ses débouchés.
Pour rappel, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont les principales destinations pour les produits floricoles kenyans, absorbant environ 70 % des envois de marchandises. En 2021, le pays a engrangé des recettes de plus de 111 milliards de shillings (923 millions $) grâce aux expéditions de fleurs coupées, selon les données du Bureau national des statistiques.
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