Le ministère burundais de l’Intérieur a annoncé le 22 octobre via son compte twitter l’ouverture de « toutes les frontières du pays avec les pays voisins ».
«Toutes les frontières du Burundi avec ses pays voisins sont ouvertes. Le Burundi est un pays où chacun peut entrer et sortir librement», a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Pays enclavé d’Afrique de l’est, le Burundi partage ses frontières (terrestres, fluviales ou lacustres) avec trois pays de la région à savoir la République démocratique du Congo (à l’ouest), la Tanzanie (à l’est et sud-est), et le Rwanda (au nord).
Gitega ne cite, explicitement, aucun pays dont les frontières viennent d’être rouvertes.
Mais jusqu’à aujourd’hui, seules ses frontières avec le Rwanda avaient été fermées depuis 2015, au plus fort de la crise burundaise, née de la contestation du 3ème mandat du Président d’alors, Pierre Nkurunziza.
Les autorités burundaises ont accusé le Rwanda d’héberger des opposants burundais, notamment les auteurs de la tentative de coup d’Etat du 13 mai 2015. De son côté, le Rwanda accusait le Burundi de collaborer avec des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), accusées d’avoir perpétré un génocide au Rwanda en 1994.
L’annonce officielle de l’ouverture des frontières burundaises avec le Rwanda intervient plus de sept mois après l’ouverture de celles du Rwanda avec le Burundi.
Le Burundi avait toujours conditionné l’ouverture de ses frontières avec le Rwanda à la “livraison” de plusieurs opposants, figures de la société civile et journalistes, réfugiés au Rwanda.
Mais aucun opposant burundais, journaliste ou autre figure de la société civile vivant en exil au Rwanda n’a encore été remis aux autorités burundaises.
Depuis sa prise de fonction en juin 2020, le nouveau président burundais, Evariste Ndayishimiye s’est engagé à œuvrer pour la décrispation des relations avec Kigali.
Source Agence Anadolu
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