Sous-représentée, par rapport aux autres parties du monde, l’Afrique ne compte que 12 % de sites figurant sur la liste des biens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les ministres de la Culture de huit pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont engagés à rehausser la représentation de l’Afrique au patrimoine mondial de l’humanité, alors que les sites africains constituent seulement 12 % de la totalité des biens inscrits sur cette liste.
« Nous nous engageons à investir et à mobiliser des ressources pour améliorer les listes indicatives en vue d’élaborer des dossiers de proposition d’inscription réussis conformément aux orientations en vue d’améliorer la représentativité et crédibilité de la Liste du patrimoine mondial dans la sous-région », ont-ils déclaré dans l’Appel à l’action de Yaoundé, adopté le 19 octobre dernier à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire régional de la Convention du patrimoine mondial de 1972 en Afrique centrale.
Les signataires appellent la CEEAC à soutenir ses États membres, à mobiliser ses partenaires et à mettre en place une stratégie pour faire du patrimoine un levier du développement dans la sous-région, rapporte Stopblablacam. Ils ont également appelé l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et ses partenaires, notamment le Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA), à les accompagner dans la mise en œuvre de « mesures concrètes » visant à renforcer leurs capacités et à soutenir leurs efforts d’identification et d’élaboration des propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Ils sollicitent aussi le soutien de l’Unesco pour la mise en œuvre des « mesures correctives » pour le retrait de leurs biens de la Liste du patrimoine mondial en péril. Les signataires de l’Appel de Yaoundé ont aussi réaffirmé leur détermination à protéger le patrimoine culturel et naturel par des actions locales, nationales, régionales et internationales en privilégiant une approche équilibrée, tout en répondant aux besoins des jeunes, des peuples autochtones et des communautés locales.
Le document affirme par ailleurs la nécessité d’exploiter la transformation numérique et les opportunités qu’elle offre à travers les nouvelles technologies pour promouvoir le patrimoine mondial africain, grâce notamment à l’implication des jeunes.
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