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Agence Ecofin
2 janvier 2023 Dernière mise à jour le Lundi 2 Janvier 2023 à 09:53

L’économie gambienne est soumise à des pressions dues à des chocs exogènes et endogènes qui endiguent les efforts du gouvernement visant à relancer la croissance et réduire la pauvreté. Plusieurs mesures sont mises en œuvre avec le soutien des partenaires au développement afin de les surmonter.

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement de 20,55 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) correspondant à 27,41 millions $ en faveur du gouvernement gambien, afin de soutenir la réponse aux besoins de financement de la Gambie. L’annonce a été faite par l’institution financière le 14 décembre sur son site web.

Ce financement intervient dans le cadre de l’accord de la facilité élargie de crédit (FEC) pour la Gambie dont la cinquième revue vient d’être achevée. Il porte le total des décaissements à 65,55 millions de DTS, soit environ 87,44 millions $. Ces fonds viennent en soutien à une économie gambienne « confrontée à de multiples chocs exogènes, notamment les répercussions de la guerre en Ukraine, l’impact persistant de la pandémie de COVID-19 et une importante inondation ».

« En raison de ces chocs exogènes, la reprise économique et le recouvrement des impôts sont plus faibles que prévu, tandis que les pressions inflationnistes et les pénuries de devises s’intensifient », a révélé M. Bo Li, directeur général adjoint et président par intérim de l’institution.

L’impact de ces chocs sur l’économie a contraint le FMI à revoir à la baisse ses prévisions de croissance. Ainsi, les projections de croissance en 2022 passent de 5,6% à 4,5%, tandis que l’inflation a atteint un niveau record de 13,2% (en glissement annuel) en octobre 2022. Au niveau local, les perturbations des exportations de bois et de noix de cajou, les arrivées de touristes plus faibles que prévu, la baisse des envois de fonds, les factures élevées d’importation de denrées alimentaires et de carburant, et les coûts élevés du fret ralentissent également la croissance du pays, selon le Fonds.

« Ces chocs entraînent des pénuries de devises et pèsent sur les réserves de change. L’exécution du budget est confrontée à des pressions, notamment l’augmentation des salaires de la fonction publique et les pertes de recettes de carburant pour atténuer l’impact des prix mondiaux élevés du carburant sur la population », explique la note d’information.

Afin d’atténuer l’impact de l’inflation tout en préservant la viabilité de la dette, l’institution de Bretton Woods préconise le renforcement de la mobilisation des recettes intérieures, et la rationalisation des exonérations fiscales et des subventions aux entreprises d’État. Elle suggère aussi de renforcer la gestion de la trésorerie et de continuer à donner la priorité aux projets d’investissement public. En outre, le Fonds estime judicieux de limiter les emprunts intérieurs, de respecter strictement le plan d’emprunt extérieur et de solliciter des dons et des prêts hautement concessionnels.

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