En marge du sommet Afrique - USA qui se tient à Washington, le premier Forum spatial Etats-Unis - Afrique s’est tenu en présence des dirigeants du Nigeria, du Rwanda, des USA et du Cameroun. Les deux premiers ont signé un accord pour participer à un programme international de retour sur la lune.
Le Nigeria et le Rwanda sont devenus les deux premières nations africaines à rejoindre les accords Artemis. L’événement a eu lieu le 13 décembre à l’occasion du sommet des leaders américano-africains qui se tient à Washington.
Les accords ont été signés au nom de la République fédérale du Nigeria par Isa Ali Ibrahim (photo, à droite), ministre des Communications et de l’Economie numérique, et au nom de la République du Rwanda par Francis Ngabo (photo, à gauche), PDG de l’Agence spatiale rwandaise. Ils permettront aux deux pays de collaborer avec les Etats-Unis dans des projets d’exploration spatiale.
Pour rappel, les accords Artémis ont été lancés en 2020 par les Etats-Unis pour rassembler les gouvernements participant au programme du même nom qui a pour objectif de ramener les humains sur la lune d’ici 2025 et d’étendre l’exploration spatiale. De huit pays au départ, les accords comptent désormais 23 signataires avec l’arrivée des deux derniers, issus du continent africain.
Bien que le continent ait encore beaucoup de retard à combler en matière de technologie spatiale, l’intégration au programme Artemis de sa première économie en termes de PIB et de l’un de ses pays les plus en avance dans le domaine de l’innovation technologique souligne un intérêt de Washington pour les efforts réalisés par l’Afrique ces dernières années.
En 2021, un an après s’être doté d’une agence spatiale, le Rwanda avait annoncé son ambition de déployer dans l’espace une constellation de plus de 300 000 nanosatellites. Le Nigeria, quant à lui, dispose d’une agence spatiale depuis 1999, et a déjà lancé plusieurs satellites dans l’espace.
« Les accords Artemis font progresser la coopération spatiale bilatérale et multilatérale entre les signataires, élargissant ainsi notre connaissance de l’univers et profitant au monde entier », ont souligné les autorités américaines à l’issue de la cérémonie de signature des accords par le Nigeria et le Rwanda. « Les signataires s’engagent à respecter des principes pour guider leurs activités spatiales civiles, notamment la diffusion publique de données scientifiques, la réduction responsable des débris, l’enregistrement des objets spatiaux, ainsi que l’établissement et la mise en œuvre de normes d’interopérabilité », ajoutent-ils.
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