NIGERIA
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Agence Ecofin
10 février 2023 Dernière mise à jour le Vendredi 10 Février 2023 à 08:00

Le FMI vient de publier une mise à jour de ses perspectives économiques mondiales. Alors que la Banque mondiale a abaissé ses précédentes prévisions pour l’Afrique subsaharienne, le Fonds prévoit une légère hausse de 0,1 point de pourcentage grâce à l’amélioration de la croissance du Nigeria.

En 2023, la croissance économique de l’Afrique subsaharienne pourrait atteindre les 3,8%. C’est ce que révèlent les dernières statistiques publiées par le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de ses perspectives économiques mondiales.

Cette nouvelle prévision légèrement plus optimiste que celle d’octobre (+0,1 point de pourcentage) est motivée par l’amélioration attendue de la croissance économique au Nigeria, première puissance économique de la région en matière de PIB. Selon le FMI, la croissance du Nigeria devrait atteindre les 3,2% en 2023, contre 3% en 2022, grâce « aux mesures prises pour résoudre les problèmes d’insécurité dans le secteur pétrolier ».

A l’opposé, l’Afrique du Sud, deuxième puissance économique de la région en matière de PIB, ne devrait enregistrer qu’une faible croissance de 1,2%, après le rebond économique enregistré après la Covid-19. Cette prévision, qui représente moins de la moitié de la croissance estimée pour 2022 est motivée par « un recul de la demande extérieure, des pénuries d’électricité et des contraintes structurelles », souligne le rapport du Fonds.

Si les nouvelles projections pour l’Afrique subsaharienne en 2023 tablent sur une stabilisation de la croissance par rapport à l’année 2022 qui a affiché une croissance estimée à 3,8% également, le FMI prévoit que la production mondiale de l’année en cours devrait décroître par rapport à l’année dernière. Bien qu’ils soient en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’octobre, les nouveaux chiffres du FMI indiquent, qu’en 2023, la croissance mondiale ne sera que de 2,9% contre 3,4% en 2022.

Cette faible croissance est due, selon l’institution, au durcissement des politiques monétaires mondiales, à travers le relèvement massif des taux directeurs par les Banques centrales, aussi bien dans les pays développés que dans ceux en développement.

Cette politique monétaire a pour objectif de réduire le niveau de l’inflation qui a atteint des sommets dans plusieurs pays. D’après le Fonds, l’inflation mondiale devrait baisser de 8,8 % en 2022 (moyenne annuelle) à 6,6 % en 2023 et à 4,3 % en 2024, mais restera au-dessus des niveaux enregistrés avant la pandémie du nouveau coronavirus.

« Parallèlement à l’évolution de la demande mondiale, la croissance du commerce mondial devrait fléchir à 2,4 % en 2023, malgré une réduction des goulets d’étranglement de l’offre, avant de grimper à 3,4 % en 2024 », précise le FMI. Et d’ajouter : « En 2023, les prix du pétrole devraient chuter d’environ 16 %, tandis que les prix des produits de base hors combustibles devraient baisser en moyenne de 6,3 % ».

Dans un rapport publié le 10 janvier, la Banque mondiale avait de son côté abaissé ses perspectives pour l’Afrique subsaharienne à 3,6%. Selon la Banque, cette contreperformance serait la résultante de la poursuite attendue de la baisse des cours mondiaux qui devrait affecter plusieurs pays de la région, qui dépendent de leurs exportations en ressources naturelles.

A cela devrait s’ajouter, toujours selon l’institution, « un impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », malgré l’atténuation attendue des pressions inflationnistes.

Notons que pour 2024, le FMI s’attend à une croissance de 4,1% pour l’Afrique subsaharienne et de 3,1% pour l’économie mondiale.

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