En Afrique de l’Est, l’Ouganda est l’un des rares pays à afficher une offre excédentaire en produits laitiers. Le pays qui a déjà ses débouchés traditionnels dans la région veut aller à la conquête d’autres marchés sur le continent.
En Ouganda, l’industrie laitière table d’ici mars prochain, sur la conclusion d’un accord avec l’Algérie afin d’y lancer ses exportations de lait en poudre. L’annonce a été faite par l’Autorité de développement du lait (DDA) dans un communiqué publié le vendredi 24 février dernier.
D’après les autorités, des rencontres d’affaires devraient se tenir dans le pays d’Afrique du Nord après une vérification technique du cadre réglementaire de la chaîne de valeur laitière effectuée en décembre dernier par une délégation algérienne.
Pour l’Ouganda qui est le second producteur de lait en Afrique de l’Est derrière le Kenya, le marché algérien représente une formidable opportunité de développement des exportations en raison de son importance.
Dans le pays, les produits laitiers représentent en effet la denrée de base la plus consommée après les céréales. En outre, il affiche le second niveau de consommation de lait par tête d’Afrique après le Kenya avec 114 litres annuellement et représente aussi le premier importateur de produits laitiers du continent avec 1,5 milliard $ dépensés en 2020 selon Trade Data Monitor (TDM).
En s’orientant vers le lait en poudre, l’Ouganda touche au segment le plus lucratif du marché algérien des produits laitiers. Les achats ont en effet atteint 395 000 tonnes en 2020 pour une valeur de 1,1 milliard $ d’après TDM.
Plus globalement, un accès à l’Algérie permettra aussi à l’Ouganda de diversifier ses débouchés afin d’écouler son surplus laitier tiré par une production, dont le volume est passé à 3,2 milliards de litres en 2021/2022 contre 2,8 milliards un an plus tôt.
D’après la DDA, le secteur laitier ougandais est désormais valorisé à environ 1 milliard $.
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