Le blé est avec le riz l’une des principales céréales d’importation en Afrique de l’Ouest. Si globalement, la région ne réunit pas les conditions naturelles optimales pour la culture de la graminée, plusieurs pays tentent tant bien que mal de stimuler leur production.
Au Burkina Faso, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a signé le 17 mars dernier une convention de financement avec l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) portant sur la production de semences de blé. L’annonce a été faite dans un communiqué publié sur la page Facebook dudit ministère.
D’un coût total de 113,2 millions de francs Fcfa (184 653 $), cet accord devrait permettre selon les autorités de relancer la production de la céréale en vue de réduire les importations qui couvrent la quasi-totalité des besoins de consommation du pays.
Dans le cadre de ce nouveau partenariat, les chercheurs de l’INERA s’engagent à mettre dans un premier temps 10 tonnes de semences à disposition du ministère de l’Agriculture au profit des agriculteurs.
« C’est une première pour la Direction régionale de l’institut de l’environnement et de recherches agricoles. Nous n’avons jamais bénéficié d’un engagement et d’un accompagnement pareil depuis une vingtaine d’années sinon nous serions hors de portée de la pénurie que nous avons connue ces derniers temps », a déclaré Jacob Sanou, directeur régional de la recherche et de l’innovation dans les Hauts-Bassins.
Selon les autorités, 50 variétés de blé tendre et 49 variétés de blé dur pour la fabrication du couscous sont déjà à l’essai dans la commune de Farakoba dans la région des Hauts-Bassins. Il faut rappeler que le Burkina Faso s’était déjà essayé à plusieurs reprises à la production de blé, mais les projets initiés par l’exécutif jusque-là n’ont pas tenu dans la durée.
La dernière expérimentation remonte à la saison 2005/2006 durant laquelle le pays a officiellement produit 2 000 tonnes de la céréale dans le cadre d’un projet pilote mis en œuvre sur une superficie de 500 hectares dans la vallée du Sourou.
Pour l’heure, le pays qui consomme environ 315 000 tonnes de blé par an, est principalement approvisionné par la France et la Russie qui comptent tous deux pour près de 95 % des expéditions, selon les données compilées sur la plateforme Trade Map.
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