Au Ghana, l’industrie du soja gagne en importance. L’exécutif qui a identifié l’oléagineuse comme une culture stratégique, ambitionne d’accroître l’offre pour satisfaire les besoins locaux et la demande à l’export.
Au Ghana, l’exécutif investira 108 millions $ au cours des 5 prochaines années pour stimuler la production de soja. C’est ce qu’a révélé Robert Ankobia, directeur général au ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture qui se confiait au quotidien local Business and Financial Times (B&FT) le 30 mars.
L’initiative s’inscrit dans le cadre des résolutions prises par le pays au cours de la deuxième édition du sommet africain sur la souveraineté alimentaire (Dakar 2 Summit) qui s’est tenu à Dakar du 25 au 27 janvier dernier.
Dans les détails, 21 millions $ seront dédiés à la mise en œuvre de programmes de recherche et de développement visant à mettre au point des variétés de soja améliorées et à haut rendement. En outre, 63 millions $ seront dédiés à des programmes de développement des terres pour la production de soja tandis que le reste de l’enveloppe sera utilisé pour le financement de programmes visant à réduire les pertes post-récoltes.
D’après M. Ankobia ce plan d’investissement devrait permettre à terme de presque tripler à 50 000 tonnes l’offre locale de semences certifiées de soja contre un niveau actuel de 17 500 tonnes par an et d’accroître la superficie emblavée de la graine oléagineuse de 50 000 hectares supplémentaires.
Par ailleurs, la production annuelle de soja du pays est également attendue pour s’établir à 400 000 tonnes contre un stock actuel tournant autour de 218 000 tonnes.
Au Ghana, le soja est principalement utilisé comme matière première par l’industrie des aliments pour animaux qui compte pour environ 84 % de la demande intérieure selon les données de l’USDA. Dans l’ex-Gold Coast, la culture de l’oléagineux s’effectue sur une superficie de près de 120 000 hectares principalement dans le nord du pays.
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