En novembre 2022, Leo Lithium a conclu un accord avec le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour l’exportation de sa production à la mine de Goulamina au Mali. À l’époque, la société australienne avait indiqué que deux autres ports ouest-africains sont envisagés comme alternatives.
Leo Lithium a lancé des négociations avec le port de San Pedro en Côte d’Ivoire pour le stockage et le chargement du minerai à expédition directe (DSO) qui sera produit à partir du second semestre à sa mine de lithium en construction de Goulamina au Mali.
C’est l’annonce faite le 5 avril par la compagnie minière australienne qui précise que le concentré de spodumène livré par la mine dès 2024 est aussi concerné par ces discussions commerciales.
Ces négociations interviennent après les missions d’inspection menées sur l’itinéraire entre le site minier et le port ivoirien. Elles confirment que la qualité des infrastructures routières sur le trajet convient au transport du matériau en vrac. De plus les charges nominales des camions de transport peuvent atteindre 50 tonnes, soit une hausse de 32 % par rapport à l’étude de faisabilité définitive. Cela permet de réduire le nombre de camions nécessaires, avec un impact sur les coûts d’exploitation du projet.
Un appel d’offres a été lancé pour ce transport par la route du DSO, permettant la sélection préliminaire de cinq entreprises de camionnage ouest-africaines. L’examen de ces offres devrait être terminé d’ici fin avril, avant le lancement au troisième trimestre d’un nouvel appel d’offres pour le transport du concentré de spodumène.
Notons que le port de San Pedro est le deuxième choix de Leo Lithium pour l’exportation de la production de Goulamina. La société a déjà conclu un accord avec le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire et envisage d’ajouter le port de Dakar dans quelques mois, afin d’avoir plusieurs alternatives.
« Les ports de San Pedro et d’Abidjan sont tous deux des opérations bien gérées, et le potentiel de rechargement dans les deux options devrait permettre d’améliorer la rentabilité et nous donner une grande flexibilité dans nos opérations de transport », a commenté Simon Hay, DG de Leo Lithium.
Pour rappel, Goulamina est une coentreprise 50/50 entre Leo Lithium et le chinois Ganfeng Lithium. Le gouvernement du Mali a droit à une participation gratuite de 10 % dans le projet, conformément au code minier.
Réagissez à cet article
Pourquoi ne pas exiger la transformation de nos matières premières en Afrique? Des usines en Afrique, c’est plus de travail pour les jeunes.