Le maïs fait partie des produits ayant contribué à améliorer de 462 milliards FCFA le déficit commercial du Cameroun sur la période, tout comme les importations de clinker (-38,8%), savons et lessives (-25,0%), friperies (-16,4%) et matériel de transport (-6,8%).
Au cours des 10 premiers mois de l’année 2022, les importations de maïs au Cameroun ont chuté de 65,5% à 11 684 tonnes contre 33 823 tonnes sur la même période l’année précédente, selon un rapport du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
La facture de ces importations a presque été divisée par trois, informe Investir au Cameroun, passant de 6,4 milliards de FCFA à 2,5 milliards FCFA, soit seulement 0,07% des dépenses globales des importations du pays à cette période.
Cette contraction peut s’expliquer par un renforcement de l’offre locale consécutivement à l’entrée en service en novembre 2021, d’une maïserie au sein de la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), filiale du groupe agro-industriel Société anonyme des boissons du Cameroun (ABC).
Dotée d’une capacité de production de 30 000 tonnes de gritz de maïs (utilisés dans la fabrication de la bière) chaque année, cette unité de transformation devait permettre au leader du secteur brassicole dans le pays de satisfaire localement l’intégralité de ses besoins et donc de réduire la demande vis-à-vis des importations.
Pour s’assurer de la disponibilité de la matière première, CFC s’était alors engagé à accompagner 30 000 à 40 000 paysans structurés en coopératives pour le développement de 12 000 hectares de champs de maïs. Cette production devait s’ajouter aux 10 000 tonnes de gritz achetées chaque année par SABC chez Maïscam et rayer ainsi définitivement les importations de ce produit.
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