L’approbation par le FMI du programme d’aide intervient quelques jours après l’engagement des créanciers du Ghana à entamer des négociations avec sur la restructuration de la dette du pays.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié le 17 mai, que son conseil d’administration a approuvé un programme d’aide de 3 milliards de dollars en faveur du Ghana, avec un premier décaissement immédiat d’environ 600 millions de dollars.
Le plan d’aide, qui se situe dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC), s’étale sur 36 mois. Il vise à accompagner les réformes prévues par le programme de croissance économique post-Covid-19 (PC-PEG), qui a été élaboré par le gouvernement pour rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
« Le programme est axé sur le rétablissement de la stabilité macroéconomique et de la viabilité de la dette, ainsi que sur la mise en œuvre de vastes réformes visant à renforcer la résilience et à jeter les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive », a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, citée dans le communiqué.
« L’assainissement budgétaire est un élément essentiel du programme (…). L’augmentation des recettes et la rationalisation des dépenses seront combinées à des politiques visant à protéger les ménages vulnérables et à créer une marge de manœuvre pour des dépenses sociales et de développement plus élevées à moyen terme », a-t-elle ajouté, tout en soulignant l’importance de « la préservation de la stabilité du secteur financier », de la « maîtrise de l’inflation » et de la « reconstitution des réserves de change ».
Kristalina Georgieva a d’autre part salué la mise en place par les autorités ghanéennes d’un « ambitieux programme de réformes structurelles pour redynamiser la croissance tirée par le secteur privé en améliorant l’environnement des affaires, la gouvernance et la productivité ».
Le FMI avait annoncé, le 12 mai, que le Ghana avait apporté les garanties suffisantes pour bénéficier d’un plan d’aide, en saluant l’engagement du comité des créanciers du Ghana, coprésidé par la France et la Chine, à entamer des négociations avec Accra, sur une restructuration de sa dette.
Le Ghana est aux prises avec une grave crise économique consécutive au ralentissement provoqué par la pandémie du coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine. Le gouvernement ghanéen avait été contraint, en décembre, dernier à suspendre provisoirement le paiement de la majeure partie de sa dette extérieure, qui siphonnait environ 70% des recettes publiques.
En vue de remettre à flot ses finances publiques et de conjurer le spectre d’un défaut de paiement, Accra a conclu, le 12 décembre dernier, un accord préliminaire avec le FMI sur un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars, en contrepartie d’un programme de réformes visant notamment à rétablir la stabilité macroéconomique.
L’institution financière multilatérale avait cependant estimé que la dette de ce pays d’Afrique de l’Ouest n’était pas viable, et a invité les autorités à procéder à une restructuration de cette dette pour bénéficier de ce plan de sauvetage.
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