En avril, la Côte d’Ivoire obtenait un accord au niveau des services du FMI pour un programme FEC/MEDC dont le montant avait été augmenté à 3,5 milliards $. Après réunion, le conseil d’administration du Fonds a décidé de valider cet accord.
Réuni le mercredi 24 mai, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le programme de réformes de 3,5 milliards $ qui était en cours de négociation avec la Côte d’Ivoire.
S’étalant sur 40 mois, ce programme intègre un mécanisme élargi de crédit (MEDC) ainsi qu’une facilité élargie de crédit (FEC). Permettant le décaissement d’un montant équivalent à 400 % de la quote-part du pays des éléphants, le nouvel accord mixte vise à maintenir la stabilité macroéconomique à court terme ; l’objectif à moyen terme étant de soutenir une transformation économique plus profonde vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Cette annonce intervient un mois après la conclusion d’un accord préliminaire entre les autorités ivoiriennes et les services du FMI. Grâce à sa résilience, malgré trois chocs successifs (Covid, guerre en Ukraine et resserrement économique mondial), le premier producteur mondial de cacao a démontré qu’il disposait de fondamentaux économiques solides.
Néanmoins, le FMI estime que plusieurs grandes réformes sont nécessaires pour remettre l’économie ivoirienne sur le chemin d’une croissance plus inclusive et soutenir son plan de développement. L’une de ces réformes concerne la suppression des subventions sur les produits pétroliers et alimentaires et leur remplacement par des « transferts ciblés ».
« À moyen terme, la mobilisation soutenue des recettes intérieures est fondamentale pour dégager un espace budgétaire permettant de financer une transformation économique plus profonde et permettre à la Côte d’Ivoire d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Ce processus sera appuyé par l’élaboration, la publication et la mise en œuvre d’une stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme, qui devraient viser à réduire considérablement les dépenses et exonérations fiscales inefficientes, en particulier en ce qui concerne la TVA », a indiqué M. Kenji Okamura, directeur général adjoint du Fonds.
Les réformes viseront également à améliorer le cadre institutionnel et législatif de la gestion de la dette, tout en aidant la Côte d’Ivoire à augmenter sa contribution aux réserves internationales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Notons que la décision du Conseil d’administration permet un décaissement immédiat de 495,4 millions de dollars américains, que les autorités ivoiriennes utiliseront pour l’appui budgétaire.
A terme, ces réformes devraient avoir un impact positif sur le Plan national de développement dont l’objectif est de stimuler une croissance portée par le secteur privé, notamment en renforçant la bonne gouvernance, en élargissant l’inclusion financière et en améliorant le climat des affaires.
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