desola lanre ologun IgUR1iX0mqM unsplash
#Economie #Startup #Afrique
Agence Ecofin
20 juillet 2023 Dernière mise à jour le Jeudi 20 Juillet 2023 à 11:41

L’Afrique n’a pas échappé au refroidissement du marché mondial du capital-risque au premier semestre 2023. Dans un contexte de resserrement des liquidités, les investisseurs ont montré un appétit croissant pour le financement des jeunes pousses qui sont qui en sont encore au stade de leur première levée de fonds.

Les start-up africaines ont levé 951 millions de dollars au premier semestre 2023, un montant en baisse de 54% par rapport à la même période de 2022, selon un rapport publié le 11 juillet par le cabinet de recherche Magnitt.

Intitulé « H1 2023 Africa venture investment summary », le rapport souligné que la baisse des financements collectés par les jeunes pousses du continent a été très marquée au deuxième trimestre de l’année en cours durant lequel 377 millions seulement ont été mobilisés, soit le montant le plus bas levé sur un trimestre depuis le deuxième trimestre 2021.

L’Afrique a ainsi subi de plein fouet le refroidissement du marché mondial du capital-risque dans un contexte marqué par de fortes incertitudes économiques, une inflation élevée et des politiques monétaires restrictives.

Dans ces conditions, les investisseurs ont affiché un appétit croissant pour le financement des start-up qui sont qui en sont au stade de leur première levée de fonds (early-stage), en raison notamment du resserrement des liquidités. 57% des transactions conclues en Afrique au cours du premier semestre de l’année ont porté sur des montants inférieurs ou égaux à un million de dollars alors que 30% ont concerné des tickets situés entre 1 et 5 millions de dollars.

Les principaux investisseurs qui ont injecté des fonds dans des start-up africaines entre le 1erjanvier et le 30 juin de l’année en cours sont l’émirati Chimera Capital (260 millions de dollars), le chinois Tencent Holdings (43 millions), le suisse Blue Earth Capital (39 millions), le japonais Sumitomo Corporation (37 millions) et le britannique Apis Partners (31 millions).

Le rapport, qui ne prend pas en considération le financement par la dette (Venture debt), les offre au public de jetons (Initial Coin Offering/ ICO) et les subventions, révèle également qu’un seul mégatour a été recensé durant la période sous revue. Il s’agit de la levée de fonds de 260 millions de dollars réalisée par la fintech égyptienne MNT-Halan 260 millions.

Les « Big four » accaparent près de 95% des levées de fonds 

D’autre part, le nombre des transactions réalisées sur le continent durant les six premiers mois de 2023 a reculé de 50% comparativement à la même période de 2022, pour s’établir à 214. 

La répartition des levées de fonds par pays montre que l’Egypte a ravi la première place dans le classement des principales destinations des financements en capital-risque en Afrique au Nigeria. Avec 305 millions de dollars récoltés sur les six premiers mois de l’année en cours, le pays le plus peuplé du monde arabe a gagné deux rangs dans le classement. L’Afrique du Sud, dont les start-up ont levé 290 millions de dollars, a également gagné deux rangs pour grimper à la deuxième place devant le Nigeria (161 millions) et le Kenya (143 millions).

Ensemble, ces quatre pays connus sous l’appellation du « Big four » ont accaparé 94,5% du total des financements mobilisés par les pépites africaines de la tech durant les six premiers mois de 2023.

En termes de nombre de transactions, le Nigeria a cependant conservé son premier rang avec 63 deals. Viennent ensuite le Kenya (45 transactions), l’Afrique du Sud (32) et l’Egypte (23). Les « Big four » concentrent ainsi 76,1% du total des transactions répertoriées en Afrique.

La répartition des investissements réalisés dans les start-up africaines durant le premier semestre 2023 par secteur d’activité montre par ailleurs que le secteur de la fintech s’est taillée la part du lion en captant plus de 540 millions de dollars, devant ceux de l’énergie (70 millions), de la santé (69 millions), du commerce électronique (68 millions) et de l’agriculture (58 millions).

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *