Au Sénégal, la pêche fournit la quasi-totalité de l’offre de produits halieutiques. Alors que dans le secteur, la menace d’un épuisement des stocks plane, les autorités se penchent davantage sur le développement de l’aquaculture.
Au Sénégal, l’Agence nationale de l’agriculture (ANA) a approuvé le 21 juillet dernier, une nouvelle feuille de route pour le développement de l’aquaculture au cours des 10 prochaines années. D’un coût total de 129 milliards de francs CFA (219 millions $), ce plan sera principalement mis en œuvre avec la coopération de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
D’après Pape Sagna Mbaye, ministre des Pêches et de l’Économie maritime, l’ambition est d’atteindre d’ici 2032, une production aquacole de 68 000 tonnes contre un stock tournant actuellement autour de 1 600 tonnes.
Parallèlement, la feuille de route prévoit aussi de faire passer la production locale d’alevins à 172 millions d’individus par an ainsi que celle de provendes pour poissons à 90 000 tonnes à terme. En ce qui concerne les retombées socio-économiques, il est attendu la création de plus de 50 000 nouveaux emplois dans le secteur contre seulement 2 000 présentement.
Dans le cadre du plan, les autorités prévoient également de mettre en place des mesures incitatives pour attirer plus d’opérateurs privés dans le secteur aquacole, d’installer des zones économiques spéciales et de multiplier les partenariats public-privé (PPP) en vue de développer des projets d’investissement.
Il faut noter que la nouvelle feuille de route vient s’ajouter à d’autres stratégies actuellement déployées par l’exécutif dans le secteur. On peut citer notamment la Lettre de politique sectorielle de développement de la pêche et de l’aquaculture (LPSDPA) qui couvre 2016-2023 ou encore le Plan national d’adaptation du secteur de la pêche et de l’aquaculture face au changement climatique à l’horizon 2035.
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