Au Sénégal, le poisson fournit au moins 70 % de l’apport en protéines animales et la consommation par tête atteint 29 kg par an. Pour le pays, la Mauritanie est le principal fournisseur de produits de pêche comptant pour plus de 67 % des envois.
En Mauritanie le ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Moctar Lam et son homologue sénégalais, Papa Mbaye ont signé le 25 juillet dernier à Nouakchott, un protocole d’accord pour la mise en application d’une convention de coopération dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture signé entre les deux pays depuis 2001.
Selon les informations relayées par site d’information francophone Cridem ledit protocole est conclu pour une durée d’une année renouvelable et définit les modalités pratiques de la mise en œuvre de la coopération en vue de préserver les intérêts des deux parties.
Dans le cadre de ce nouveau partenariat, la Mauritanie autorise au maximum 500 embarcations sénégalaises à pêcher dans ses eaux maritimes pour capturer un stock total de 50 000 tonnes de poissons pélagiques à l’exception du mulet jaune et de la courbine. Il est par ailleurs exigé le débarquement de 6 % de ces embarcations, soit 30 navires, afin d’approvisionner le marché mauritanien en poissons.
En contrepartie, les autorités sénégalaises s’engagent à fournir des alevins en quantités suffisantes pour l’empoissonnement des eaux continentales mauritaniennes en l’occurrence le lac de Foum Gleita situé dans le sud du pays. La partie sénégalaise mettra également à disposition 4 formateurs en pisciculture en vue de contribuer au renforcement des capacités techniques au profit de la filière mauritanienne.
Au Sénégal, le secteur de la pêche contribue à hauteur de 3 % au PIB et emploie environ 600 000 personnes. Selon les données de l’Usda, le pays affiche chaque année un déficit de l’ordre de 150 000 tonnes de produits de pêche par an. De son côté la Mauritanie tire environ le tiers de ses recettes d’exportation de la pêche.
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