Au Kenya, le sucre est l’un des principaux produits de grande consommation avec le maïs. Comme pour la céréale, le pays fait face à un déficit structurel de sucre et dépend des importations pour satisfaire ses besoins.
Au Kenya, le gouvernement a accordé le 3 août dernier des licences d’importation à plusieurs compagnies sucrières pour leur permettre d’acquérir la denrée au-delà du Marché commun d’Afrique orientale et australe (COMESA). Ce recours au marché extrarégional vise à améliorer l’offre intérieure et faire baisser les prix du sucre dans un contexte de ralentissement des activités de l’industrie.
En effet, selon les détails relayés par différents médias locaux, la majorité des unités de production sont actuellement à l’arrêt en raison du processus de maturation de la canne à sucre qui durera au moins 3 mois. Cette situation a eu pour conséquence de faire flamber les prix de la denrée qui ont atteint 510 shillings pour le paquet de 2 kilogrammes vers la fin juillet contre environ 420 shillings en juin dernier.
Et si, le COMESA pouvait offrir une source d’approvisionnement de proximité, les autorités soulignent que le surplus exportable dans la région reste encore insuffisant du fait des difficultés de plusieurs pays producteurs suite à la sécheresse. D’après le gouvernement, les nouvelles cargaisons devraient débarquer au port de Mombasa d’ici la mi-août au plus tard.
Pour rappel, les autorités avaient déjà autorisé en mai dernier, l’importation de 180 000 tonnes de sucre en franchise de droits de douane afin de limiter la flambée des prix. D’après les prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA), la production kenyane de sucre devrait baisser de 17 % à 650 000 tonnes en 2023/2024 alors que la consommation devait frôler les 1,2 million de tonnes.
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