Après avoir voté ce 26 aout 2023 au centre du lycée Bâ Oumar dans le 1er arrondissement de Libreville, le candidat de l’opposition (réunie au sein de la coalition Alternance 2023) Albert Ondo Ossa, a laissé entendre qu’il pourrait y avoir des violences post-électorales dans le pays s’il n’était pas déclaré vainqueur au terme de ces élections.
« Il est temps après 60 ans de pouvoir, qu’Ali Bongo parte. J’attends qu’il donne des instructions pour que ceux qui magouillent dans l’ombre, déclarent à la fin de la journée de demain, qu’Albert Ondo Ossa est président. Aucune menace ne portera sur la famille Bongo, je m’en porte garant. En revanche, si on me provoque, on rencontrera ce qu’on aura cherché. Albert Ondo Ossa doit être déclaré vainqueur. En dehors de ça, on verra ce qu’on va voir. La balle est dans le camp d’Ali Bongo qui doit me féliciter et déclarer qu’il a perdu », a-t-il déclaré.
A l’en croire, ces élections sont entachées de fraudes. « Je suis parfaitement informé des fraudes d’Ali Bongo et de ses partisans. J’ai même des résultats qu’ils s’apprêtent à déclarer où je ne suis gagnant que dans deux provinces : le Woleu-Ntem et la Ngounié. J’attends. Je dis, Ali Bongo a encore le temps de négocier. Je prends une journée et demie pour que nous négociions. La seule négociation qui s’impose c’est son départ. C’est le moment pour Ali Bongo de partir. J’en appelle à la communauté internationale. Aucune négociation ne sera possible. Je ne serai pas le Premier ministre d’Ali Bongo », a-t-il ajouté.
Ces déclarations viennent après la polémique née au Gabon il y a quelques jours, à la suite de la divulgation d’une conversation privée enregistrée et qui lui est attribuée avec son allié Barro Chambrier. Dans cette conversation, il « est tenu, à plusieurs reprises, des propos particulièrement graves qui laissent présager une atteinte à la sureté de l’État », selon le Procureur de la République. Un audio dont Alternance 2023 avait démenti l’authenticité en criant à la manipulation.
Cependant, la déclaration ce jour du candidat Albert Ondo Ossa, bien avant la fin des votes, pourrait confirmer une fois de plus, d’après un homme politique gabonais, l’authenticité de l’audio en question.
Pour sa part, Ali Bongo Ondimba, dans son discours de fin de campagne le 25 aout dernier a clairement affirmé qu’il ne laissera pas faire ceux qui veulent « déstabiliser, détruire ce pays ». Il a promis pour cela, de chasser « loin de nos maisons, loin de notre pays ceux qui portent la haine ». Car, pour lui, la paix et la cohésion sociale n’ont pas de prix.
Les Gabonais également, dans leur grande majorité, veulent la paix et ne souhaitent pas revivre la crise post-électorale de 2016.
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