En Afrique, les travaux archéologiques sont le plus souvent dirigés et exécutés par les archéologues étrangers. Les Africains y sont peu impliqués. Une forme de collaboration qui ne favorise pas le transfert des compétences et de l’expertise.
L’Ecole d’archéologie de l’Université d’Oxford en Angleterre a annoncé le 8 août, un partenariat avec le Musée d’art ouest-africain (MOWAA). Ce partenariat vise la création d’un centre d’excellence archéologique en Afrique de l’Ouest, destiné à mener les activités de recherche et de formation en archéologie, ainsi que l’analyse des vestiges matériels et biologiques.
Le centre sera localisé dans les bâtiments du MOWAA à Benin City au Nigeria. Il permettra aux « étudiants des pays d’Afrique de l’Ouest, ou ceux qui s’intéressent de près à l’archéologie et au patrimoine de l’Afrique de l’Ouest, de bénéficier d’un programme sur mesure leur permettant d’accéder aux cours de troisième cycle de renommée mondiale en science archéologique de l’École d’Oxford », a noté l’université britannique.
Dans le cadre de ses activités de formation, le centre va lancer un programme de bourses sur mesure pour les diplômes de master et de doctorat. Tandis que dans le volet recherche, il rendra plus visibles les expositions et les fouilles archéologiques.
Du côté du MOWAA, cette collaboration est porteuse d’espoir. Elle vient trancher avec les formes de partenariat qui se contentent « d’extraire des échantillons archéologiques d’Afrique et laissent le continent sans formation ni accès aux publications des chercheurs locaux ».
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