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#Emploi #Social #Travail #Cameroun
Agence Ecofin
1 janvier 2024 Dernière mise à jour le Lundi 1 Janvier 2024 à 07:00

La 1ère enquête de type EESI date de 2005 et la 2ème de 2010. L’Institut camerounais de la statistique désigne le secteur informel comme l’ensemble des unités de production ne possèdant pas de numéro de contribuable et/ou ne tenant pas de comptabilité formelle.

L’Institut camerounais de la statistique a publié en début de mois son 3ème rapport d’enquête sur l’emploi et le secteur informel (EESI3). Le document indique qu’un travailleur du secteur informel local gagne en moyenne 83 409 FCFA par mois.

Les revenus vont de 59 520 FCFA en milieu rural à 96 367 FCFA en zone urbaine. Une heure de travail dans l’informel paie en moyenne 669 FCFA, et le revenu mensuel moyen des patrons est de 181 200 FCFA, soit presque le double de ceux qui travaillent à leur propre compte (93 500 FCFA).

La phase 2 de l’enquête réalisée en 2021 a recensé 4 762 unités de production informelles non agricoles et d’en questionner 4 576, soit un taux de couverture de 96,1%. Elle révèle un taux de seulement 6% de salariés. Ce faible niveau de salarisation prévaut plus dans l’industrie (9,6%) que dans les services (4,7%) et le commerce (3,3%). Le secteur des services est toutefois celui qui concentre le plus de travailleurs informels, soit 35%.

Les UPI ont majoritairement pour main-d’œuvre des travailleurs pour compte propre (78,3%). Cette proportion est plus élevée chez les femmes (85,1%) que chez les hommes (70,6%). 52,3% des travailleurs informels sont sous contrat de travail, avec seulement 2,1% dotés d’un contrat écrit et 50,2% avec un contrat verbal (gré à gré ou adhésion).

Par ailleurs, près de 3 travailleurs sur 4 ont appris en autodidacte ou sur le tas. Leur âge moyen est de 35,7 ans. Il va de de 34,4 ans dans l’industrie à 35 ans dans les services et 37,8 ans dans le commerce.

Concernant les investissements dans le secteur informel, le rapport indique que 55,9% des promoteurs financent le démarrage de leurs activités sur fonds propres. Le recours aux tontines et aux dons/héritages se fait à respectivement 12,9% et 16,3%. Le capital moyen est de 378 400 FCFA au niveau national, alors que le capital de la moitié des UPI est inférieur ou égal à 36 000 FCFA. L’investissement annuel au niveau national est de 54 milliards FCFA.

L’étude révèle aussi une évolution des principaux indicateurs du secteur informel, avec un relèvement du revenu mensuel moyen des travailleurs de l’ordre de 37 100 FCFA entre 2010 et 2021. Ce relèvement est plus important dans le transport (+45 400 FCFA) et la restauration (+46 300 FCFA). Le montant moyen de l’investissement des UPI a augmenté de 183 800 FCFA. Le transport encore une fois (+579 400 FCFA) et les réparations (+251 400 FCFA) affichent les hausses les plus importantes. Seul le capital investi dans la restauration a baissé (-22 600 FCFA) entre 2010 et 2021.

Enfin, la proportion des UPI ayant acquis des équipements pendant les 12 mois précédant l’enquête a très peu changé. Un effort d’investissement est remarqué dans le secteur de l’industrie, avec une hausse de 8,1 points de pourcentage. La valeur moyenne de l’investissement consenti a augmenté de 26 000 FCFA entre 2010 et 2021.

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