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Denys Bédarride
26 février 2024 Dernière mise à jour le Lundi 26 Février 2024 à 07:00

Le commandant Ismaël Sombié, ministre burkinabè de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, a présidé, le 6 février 2024, la cérémonie de lancement du Projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso (PURPA-BF). La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de son ministère, en présence de Amadou Dicko, ministre délégué chargé des Ressources animales, Daniel Ndoye, responsable du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Burkina, Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région du Centre, et d’environ 200 acteurs du monde agricole.

Le PURPA-BF a pour objectif de contribuer à l’augmentation des productions de maïs, de riz, de soja, de niébé, de sorgho et de blé, afin de renforcer la sécurité alimentaire des populations burkinabè face aux conséquences de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Le projet bénéficie d’une contribution financière de 38,4 millions d’euros (99% de son coût global) de don et de prêt du Groupe de la Banque africaine de développement, dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence.  

Ce fort engagement du Groupe de la Banque se justifie par la cohérence du projet avec le Document de stratégie pays intérimaire 2022-2025 dont un des domaines prioritaires porte sur le soutien aux chaînes de valeur agricoles. Le projet cadre également avec les objectifs de la stratégie « Nourrir l’Afrique » de la Banque.

Le PURPA-BF fournira près de 9 000 tonnes de semences certifiées de variétés adaptées au climat et 36 000 tonnes d’engrais à 330 000 producteurs, dont plus de la moitié sont des femmes, des personnes déplacées internes et des jeunes, principalement installés autour des grandes plaines irriguées du pays : Bagrépôle, Bama, Banzon, et Karfiguéla. Sa mise en œuvre devrait permettre une augmentation de la production nationale de riz de 430 000 tonnes et celle de maïs de 707 000 tonnes. Les autres cultures connaîtront également des augmentations de production.

Le représentant de la Chambre d’agriculture, Madi Kondombo, a vivement remercié le gouvernement et la Banque africaine de développement d’avoir initié ce projet porteur d’espoir pour les producteurs.

Ce projet vient renforcer l’action des autorités. Le gouvernement a en effet lancé en 2023 un programme dénommé « Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ». « La Banque africaine de développement salue la pertinence de cet ambitieux programme et affirme sa disponibilité à accompagner sa mise en œuvre, a déclaré Daniel Ndoye. C’est le lieu de préciser que le portefeuille public des financements de la Banque au Burkina Faso est orienté principalement vers le secteur de l’agriculture et de l’environnement qui représente 34% de l’ensemble des financements de la Banque dans le pays, avec des engagements de plus de 110 milliards de francs CFA (167 millions d’euros). »

Dans une déclaration lue par le coordonnateur du PURPA-BF, Daniel Gampiné, le ministre Ismaël Sombié a salué les actions de la Banque au Burkina Faso. « Depuis l’adhésion du Burkina Faso au Groupe de la Banque africaine de développement, celui-ci multiplie les efforts pour accompagner efficacement les initiatives de développement du gouvernement. Cet engagement constant de la Banque symbolise l’exemplarité d’une bonne collaboration entre elle et notre pays dans plusieurs secteurs. Dans le domaine de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, dont j’ai la charge, l’engagement de la Banque s’est constamment traduit par la mise en œuvre de projets et programmes de développement ».

Au-delà du secteur agricole, la Banque africaine de développement se situe parmi les tout premiers partenaires du Burkina Faso, avec des engagements actuels de plus de 701 millions d’euros. 

Selon Daniel Ndoye, la Banque entend maintenir son accompagnement et sa solidarité avec le gouvernement et les populations dans leurs efforts de développement, avec une attention particulière portée sur l’amélioration des conditions de vie, la sécurité alimentaire et l’atténuation des effets néfastes des changements climatiques dans les zones à fort potentiel socio-économique.

Source : Banque Africaine de Développement

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