L’Ouganda affiche l’un des niveaux d’utilisation d’engrais les plus bas du monde avec environ 2,4 kg par hectare par an en 2021. Depuis quelques années, le gouvernement essaie d’attirer les investissements privés pour accroître la production locale.
En Ouganda, Ruth Nankabirwa Ssentamu, ministre de l’Énergie et du Développement minéral (MEMD) a signé le 15 février un Accord de développement conjoint (JDA) avec le groupe industriel kenyan Industrial Promotion Services (IPS) et le spécialiste norvégien des énergies renouvelables Westgass International.
Selon les informations relayées par le quotidien local Daily Monitor, ce nouveau partenariat tripartite porte sur la construction d’une usine d’engrais à base d’hydrogène vert. D’un coût total de 400 millions $, l’unité devrait être installée à Karuma, dans le district de Kiryandongo dans la sous-région de Bunyoro, afin de tirer parti de sa proximité avec la centrale hydroélectrique de Karuma d’une puissance de 600 MW.
S’exprimant sur le sujet, Mme Ssentamu indique d’ailleurs que le gouvernement s’engage à fournir au moins 100 MW à partir de la centrale hydroélectrique pour développer le projet. Une fois opérationnelle, l’usine devrait être en mesure de fournir environ 200 000 tonnes d’engrais azotés par an.
« Nous adoptons des technologies vertes pour transformer le secteur agricole du pays et devenir un leader régional en matière de développement durable. Ce projet vise à stimuler la production nationale d’engrais. Il permettra non seulement de réduire la dépendance à l’égard des engrais importés, mais aussi de catalyser l’économie verte de l’hydrogène en Ouganda, en favorisant l’innovation dans les domaines de la mobilité, de la production d’électricité, de la production d’oxygène et d’autres secteurs clés », précise la responsable.
Selon les données compilées sur la plateforme Trade Map, l’Ouganda a importé pour plus de 56 millions $ d’engrais sur le marché international en 2022, principalement en provenance de la Russie et de l’Arabie saoudite, pour combler son déficit de production de l’intrant.
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