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#Croissance #Economie #Fmi #Investissements #CoteDIvoire
Agence Ecofin
29 mars 2024 Dernière mise à jour le Vendredi 29 Mars 2024 à 09:56

La croissance du PIB ivoirien sera essentiellement tirée par l’augmentation des investissements dans les infrastructures et la hausse des prêts bancaires au secteur privé, dans un contexte de baisse de la dépendance du gouvernement à l'égard du secteur bancaire national pour le financement du Plan de développement 2021-2025.

La croissance de l’économie ivoirienne devrait se situer à 6,5% en 2024, un niveau légèrement inférieur à celui enregistré l’année écoulée (6,6%), avant d’atteindre 7 % en 2025, grâce notamment à des investissements substantiels dans les infrastructures et une hausse des prêts bancaires au secteur privé, a estimé Fitch Solutions Country Risk & Industry Research dans un rapport publié le jeudi 14 mars 2024.

La consommation des ménages devrait rester l’un des principaux moteurs de la croissance cette année, dans un contexte de reflux de l’inflation (2,3% en moyenne en 2024 contre 4,3% en 2023). Elle sera toutefois plombée par la faiblesse de la production de cacao et les efforts d’assainissement budgétaire. La production de cacao devrait chuter de 18,2 % au cours de la campagne 2023/2024, qui s’étend d’octobre à septembre, en raison des conditions climatiques défavorables.

Alors que l’agriculture emploie 46% de la population active ivoirienne, la baisse de la production de cacao pèsera sur les revenus des agriculteurs et affaiblira le potentiel d’exportation du pays en 2024.

De plus, le gouvernement devrait supprimer les subventions sur plusieurs denrées alimentaires non périssables cette année, dans le cadre des réformes économiques soutenues par l’accord de facilité élargie de crédit conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).

Les investissements dans les infrastructures prévus dans le cadre du Plan national de développement 2021-2025 (PND) devraient cependant rester robustes.

Dans le même temps, l’émission réussie d’un eurobond de 2,6 milliards en janvier dernier ainsi que les décaissements du FMI et le soutien budgétaire de la Banque mondiale réduiront la dépendance du gouvernement à l’égard du secteur bancaire national pour le financement du PND 2021-2025, et permettra aux banques locales d’accroître leurs prêts au secteur privé.

Filiale de l’agence de notation Fitch Ratings spécialisée dans la recherche et l’analyse des données financières, Fitch Solutions souligne par ailleurs que l’accélération de la croissance économique attendue en 2025 découlera essentiellement d’une hausse de 25% de la production de cacao, de l’accélération de la croissance de la consommation des ménages sous l’effet de l’augmentation des dépenses sociales à l’approche de la présidentielle, et de la poursuite des investissements dans les infrastructures. 

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