Le phénomène El Niño a fait son retour en 2023, une première depuis 7 ans. Caractérisé par un temps plus chaud et des précipitations inférieures à la moyenne, cet épisode climatique affecte plusieurs régions du monde. Sur le continent africain, la partie australe est l’une des plus touchées.
Et de trois. Après le Malawi vers la fin février et la Zambie fin mars, le Zimbabwe est à son tour en état de catastrophe naturelle dans la région d’Afrique australe en raison de la sécheresse induite par le phénomène climatique El Nino. C’est ce qu’a déclaré le président Emmerson Mnangagwa le 3 avril durant son discours sur l’État de la nation.
Selon le responsable, cette décision intervient alors que 80 % du territoire national a reçu des pluies en dessous de la moyenne, ce qui a affecté les superficies cultivées et plombé les perspectives de récolte. Le maïs, principale céréale produite, devrait ainsi afficher une production de 696 000 tonnes en 2023/2024, soit le plus faible niveau depuis 8 ans. D’après M. Mnangagwa, le pays aurait besoin d’une enveloppe de près de 2 milliards $ pour répondre aux besoins alimentaires de la population et repousser le spectre d’une famine.
« Par cette déclaration, j’appelle tous les citoyens zimbabwéens de bonne volonté y compris ceux de la diaspora, la communauté internationale, les agences onusiennes et de développement, les partenaires humanitaires, les institutions financières internationales […] à effectuer des dons afin d’améliorer la situation. Notre principale priorité est de sécuriser un approvisionnement alimentaire pour tous les Zimbabwéens. Aucun citoyen ne devrait succomber ou mourir de faim », a-t-il exhorté.
Plus globalement, cet épisode de sécheresse au Zimbabwe rappelle la situation enregistrée en 2016/2017 dans l’ensemble de la sous-région d’Afrique australe qui avait été déjà durement frappée par le même phénomène El Niño.
Les perturbations de récolte avaient alors entraîné un déficit céréalier de 9 millions de tonnes, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Selon les observateurs, les craintes sont désormais que ce scénario se reproduise à nouveau et déclenche une nouvelle crise humanitaire.
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