La Namibie s’apprête à intégrer le club des grands producteurs d’or noir du continent à partir de 2030, grâce notamment à des découvertes « significatives » de brut annoncées par les compagnies pétrolières TotalEnergies et Shell, ces dernières années.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’est engagée, ce 24 avril 2024, à aider la Namibie à devenir un important producteur de brut, élargissant ainsi les possibilités d’adhésion de ce pays d’Afrique australe au cartel.
« Nous sommes enthousiasmés par le potentiel du partenariat Namibie-OPEP, et sommes prêts à offrir notre soutien en ce moment crucial », a déclaré le secrétaire général de l’organisation, Haitham Al Ghais, dans un message préenregistré diffusé lors d’une conférence internationale sur l’énergie qui se tient à Windhoek, la capitale du pays. « La demande mondiale de pétrole atteindra 116 millions de barils par jour d’ici 2045 et le pétrole et l’énergie de la Namibie seront essentiels pour répondre à la demande future. Nous encourageons les investisseurs potentiels à s’intéresser à la Namibie et à l’abondance des possibilités qu’elle offre », a-t-il ajouté.
TotalEnergies et Shell avaient annoncé ces dernières années, avoir fait des découvertes « significatives » de pétrole au large de la Namibie, dans le cadre de leurs campagnes d’exploration pétrolière offshore dans le bassin d’Orange. Ces gisements devraient entrer en production à partir de 2030. En février 2022, la société de conseil en énergie Wood Mackenzie a estimé que le champ Venus sur lequel du brut et du gaz associé ont été découverts par TotalEnergies au large de la Namibie abriterait « au moins 3 milliards de barils de brut récupérable ».
D’après Wood Mackenzie, les ressources en place dépassent celles des champs Girassol et Dalia du français dans le bloc 17 en Angola, ainsi que celles des champs Akpo et Egina au Nigeria. Outre les gisements découverts par les deux compagnies, des découvertes de pétrole de moindre importance ont été aussi annoncées ces dernières années en Namibie par d’autres compagnies telles que Chevron, Rhino Resources, Eco Atlantic Oil & Gas et Galp Energia. Le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk, avait déclaré à Reuters, à la mi-avril, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui forme avec 10 autres producteurs dont la Russie et le Mexique l’OPEP+, souhaite que la Namibie devienne l’un de ses membres à part entière. « L’OPEP a entamé son offensive de charme, mais l’issue des pourparlers n’est pas claire à ce stade », a précisé M. Ayuk qui a participé à la facilitation des pourparlers entre les deux parties.
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