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#Chine #Diplomatie #Energie #Hydrocarbures #Petrole #Niger
Agence Ecofin
25 avril 2024 Dernière mise à jour le Jeudi 25 Avril 2024 à 12:32

L’avance servira notamment à financer des projets dans le domaine de la sécurité, du développement agricole et de la santé. Elle devrait être remboursée grâce aux recettes du brut durant une période de 12 mois, et avec un taux d'intérêt de 7%.

Le gouvernement nigérien a obtenu une « avance » de 400 millions de dollars de la Chine sur ses prochaines ventes de pétrole brut qui devraient débuter en mai 2024, a rapporté l’agence de presse officielle locale ANP, le samedi 13 avril.

Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, et le président de la China National Petroleum Corporation (CNPC), Zhou Zuokun, ont signé vendredi en fin d’après-midi, à Niamey, trois accords sur la « commercialisation conjointe de pétrole brut », a-t-on précisé de même source, indiquant que l’un de ces accords concerne un « contrat de paiement d’une avance de 400 millions de dollars sur la quote-part du Niger du brut ».

Cette avance sera remboursée grâce aux recettes du brut durant une période de 12 mois et avec un taux d’intérêt de 7%.

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Le Premier ministre nigérien a indiqué à l’issue de la cérémonie de signature des accords avec la partie chinoise que ces fonds seront gérés « de manière transparente » et iront « en priorité à la défense et la sécurité » du pays.

« Les priorités absolues sont le renforcement de la sécurité de notre territoire. Donc la défense et la sécurité en particulier sont notre priorité numéro un », a-t-il souligné, indiquant qu’une partie des fonds servira aussi à « honorer des engagements » du Niger et à financer des investissements dans le domaine du développement agricole et de l’amélioration de l’offre médicale.

La CNPC avait récemment annoncé que la commercialisation de pétrole brut nigérien sur le marché international devrait débuter « en mai 2024 ».

Le général Abdourahamane Tiani, chef de la Transition au Niger, avait révélé en décembre 2023 que son pays engrangerait 25,4% des recettes des exportations de brut sur le total de 90 000 barils qui seront produits chaque jour, soit « 22 860 barils par jour ».  

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L’or noir sera acheminé depuis la région d’Agadem (sud-est) jusqu’au Bénin voisin par un oléoduc géant de près de 2 000 km, qui a été construit grâce à des investissements – principalement chinois – de 6 milliards de dollars.

Selon les experts, les fonds qui seront servis au Niger par Pékin au titre d’avance sur les ventes de brut se situent ainsi dans le cadre de la politique de « prêts contre infrastructures » de l’empire du Milieu, qui est monnaie courante en Afrique, même si les pays du continent qui ont fait appel à ce type de transactions se sont retrouvés en difficulté comme le montrent les exemples tchadien et congolais. Mais le Niger, qui a fait l’objet de sanctions de la part de la CEDEAO durant environ sept mois dans la foulée du coup d’Etat du 26 juillet dernier, ne semblait pas avoir une large gamme de choix pour mobiliser des financements.

« Il est important de dire que dans ce contexte extrêmement difficile où notre pays a fait l’objet de sanctions punitives par les institutions auxquelles nous appartenions, notamment la CEDEAO et l’UEMOA, il était difficile de résister et il y a eu pendant cette période énormément de propositions pour notre pays par rapport à la vente de ce brut, mais nous avons résisté », a d’ailleurs avoué le Premier ministre nigérien, cité par l’ANP.

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