Le scrutin prévu en décembre prochain s’annonce très serré. La situation économique peu envieuse du pays est au cœur de la lutte pour le pouvoir entre les deux partis qui dominent le paysage politique ghanéen.
Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti d’opposition au Ghana, a promis, le 24 août 2024, de mettre en œuvre un plan de relance économique de 10 milliards de dollars s’il remporte la présidentielle du 7 décembre 2024.
« Le premier objectif de ce plan serait de restaurer la position du Ghana en tant que deuxième économie d’Afrique de l’Ouest, après avoir été dépassé par la Côte d’Ivoire en 2022 », a déclaré le président du bloc parlementaire du parti, Cassiel Ato Forson.
« Le Ghana a perdu sa position enviable au profit de la Côte d’Ivoire, en raison d’un manque d’investissement et d’une politique dédiée à la transformation et à la croissance économiques », a-t-il ajouté, lors d’un meeting de campagne tenu dans la ville côtière de Winneba.
Cassiel Ato Forson a également précisé que le plan de relance prévoit notamment la réalisation de plusieurs projets dans l’industrie pétrochimique et minière, la construction d’un réseau de transport routier « transformationnel » et le rajeunissement des plantations de cacao et de palmiers à huile.
Le NDC a par ailleurs annoncé son intention d’adopter une nouvelle organisation des horaires de travail en 3 x 8 (trois équipes différentes se relaient sur le même poste de travail pendant 24 heures) pour augmenter le nombre d’emplois. Toutes les entreprises seront encouragées à travers des incitations à pratiquer cette organisation du travail afin de contribuer à l’éradication du chômage qui tourne autour de 15%, actuellement.
L’ancien président ghanéen, John Dramani Mahama, est le candidat du NDC à la prochaine présidentielle. Candidat malheureux face à Nana Akufo-Addo lors des scrutins de 2016 et de 2020, il affrontera l’actuel vice-président Mahamudu Bawumia, qui défendra les couleurs du Nouveau Parti patriotique (NPP). Le NPP et le NDC dominent le paysage politique ghanéen, avec chacun de fortes bases régionales.
Le président Akufo-Addo quittera ses fonctions à l’issue de l’élection après avoir effectué les deux mandats maximums autorisés par la Constitution.
La nouvelle course pour le fauteuil présidentiel s’annonce très rude, au vu des fortes tensions sociales qui prévalent dans le pays. Le NPP, parti au pouvoir depuis fin 2016, fait face à des contestations sociales sporadiques depuis 2020, en raison notamment d’une grave crise économique qui a conduit à une restructuration de la dette du pays et à des mesures d’austérité douloureuses dans le cadre d’un programme de réformes soutenu par le Fonds monétaire international (FMI).
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