Depuis 2014, le Sénégal a engagé une collaboration avec la Suisse pour bénéficier de l’expertise de cette dernière dans le domaine de la formation professionnelle afin d’améliorer l’employabilité des apprenants.
Dans son nouveau programme de développement à l’horizon 2050, le gouvernement du Sénégal a inscrit « la massification de la formation duale », un système pédagogique qui allie l’apprentissage en salle de classe à l’apprentissage en situation réelle de travail en entreprise. Ce système a pour but de garantir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi, et de réduire le taux du chômage des jeunes. En 2022, le Sénégal avait démarré une phase d’expérimentation de la formation duale. 120 jeunes apprenants avaient reçu une formation du genre dans le domaine de l’hôtellerie.
Fort de cette expérience jugée satisfaisante, les autorités ont émis le souhait d’étendre ce type de formation à d’autres filières, notamment celles du numérique, de l’agrobusiness et des BTP. Pour la mise en œuvre de ce système, le pays d’Afrique de l’Ouest a sollicité l’accompagnement financier et technique de la Suisse, l’un des pays les plus avancés au monde en matière de formation duale. L’expertise suisse avait également pour but de booster les inscriptions dans l’enseignement professionnel au Sénégal. L’ambition affichée du pays est d’orienter, à l’horizon 2030, au moins 30% des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle.
Pour l’heure, les détails sur les initiatives à mener dans le cadre de l’intensification de la formation duale n’ont pas été communiqués. Au-delà de l’enseignement technique et professionnel, les actions du nouveau programme seront étendues à tout le secteur de l’éducation. Baptisée « Sénégal 2030 », la feuille de route accorde une place importante à la valorisation des ressources humaines nationales. Laquelle se fera par l’instauration d’une éducation de qualité et inclusive. « Le nombre de jeunes en âge d’apprendre effectivement scolarisés (+90% en 2050) et surtout le nombre de jeunes qui finissent leur cycle d’études avec un diplôme ou une reconnaissance officielle d’acquisition de compétences (+90%) », note le programme.
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