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Agence Ecofin
19 décembre 2024 Dernière mise à jour le Jeudi 19 Décembre 2024 à 07:00

Au cours des cinq dernières années, l’Ethiopie a développé sa capacité à observer la Terre depuis l’espace. Plusieurs secteurs stratégiques ont bénéficié de cette expertise technologique que le pays est bien décidé à renforcer pour plus d’impact dans le futur.

Le 26 novembre, l’Ethiopie a exprimé une fois de plus sa confiance à la Chine pour un projet de satellite de télédétection.

Un accord a été signé en effet entre l’Institut éthiopien des sciences spatiales et géospatiales (SSGI) et le Centre d’ingénierie pour microsatellites de l’Académie des sciences de Shanghai (CAS-SECM) pour le lancement d’un second nanosatellite (ETRSS-2).

L’équipement technologique sera développé d’ici 18 mois et servira pendant 5 ans.

Le nouveau nanosatellite viendra renforcer les capacités éthiopiennes en matière de surveillance de la Terre.

Le directeur général du SSGI, Abdissa Yilma, a expliqué que l’Institut mettra en place un centre de surveillance et de contrôle des cultures, des forêts et de l’eau, ainsi qu’un centre de prévention des risques d’inondation, de glissement de terrain et de catastrophes naturelles.

Avec l’expertise sur l’exploitation de nanosatellites acquise au fil du temps par l’Ethiopie, ce centre fournira des données actualisées pour soutenir la prise de décision et la formulation des politiques de développement.

ETRSS-2 est le troisième équipement du genre que l’Ethiopie confie à la Chine. Il viendra remplacer les précédents.

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Le premier, le nanosatellite ETRSS-1, a été envoyé dans l’espace le 20 décembre 2019 par une fusée porteuse Long March-4B depuis le centre de lancement de satellites de Taiyuan, dans la province du Shanxi, au nord de la Chine. 

L’équipement de télédétection multispectrale à large portée, pesant environ 65 kg et doté d’une durée de vie estimée à deux ans, était destiné entre autres à l’obtention de données pour l’agriculture, la foresterie, la conservation de l’eau, ainsi que la prévention et l’atténuation des catastrophes.

Le second équipement, baptisé ET-SMART-RSS, a été lancé le 20 décembre 2020 sur une fusée Long March 8 depuis le site de lancement de Wenchang.

Le nanosatellite d’observation de la Terre à haute résolution avait les mêmes missions que son prédécesseur, en plus d’approfondir la capacité des ingénieurs et des scientifiques éthiopiens à exploiter efficacement des sous-systèmes de nanosatellites.

L’Ethiopie prévoit de lancer plusieurs satellites, dont un pour les télécommunications à l’horizon 2035.

Ces investissements s’inscrivent dans l’ambition du gouvernement d’exploiter les technologies spatiales pour relever les défis socioéconomiques du pays, en s’appuyant sur la politique spatiale nationale lancée en décembre 2018. 

Selon une nouvelle étude du Forum économique mondial (WEF), en collaboration avec Deloitte, « Amplifying the Global Value of Earth Observation », la valeur ajoutée potentielle des données terrestres devrait atteindre 700 milliards $ en 2030, avec une contribution cumulée de 3,8 billions $ au produit intérieur brut (PIB) mondial entre 2023 et 2030. 

Agriculture ; électricité et services publics ; gouvernement, services publics et d’urgence ; assurances et services financiers ; exploitation minière, pétrole et gaz ; chaîne d’approvisionnement et transport sont les six secteurs qui porteront cette croissance. Au regard de l’expertise qu’elle développe, l’Ethiopie s’est bien positionnée pour tirer profit de ce marché à fort potentiel.

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